Alex porte le t-shirt bleu chiné Papa Cool.
Alex, c’est notre héros.
Et celui de ses 3 garçons.
Il a accompagné la femme de sa vie dans son accouchement à la maison.
Un petit miracle, une grande vague.
Une histoire qui donne des frissons. #laplusbelledesrencontres
Alex est papa de 3 enfants. 3 garçons dont un tout petit. A peine 2 mois et déjà une sacrée force de la nature. Un petit warrior qui est né dans la baignoire du domicile familial, accueilli par sa maman et son papa. Une première pour le couple qui s’est préparé en douceur à cet accouchement à domicile, plein de surprises. Et le point de vue unique d’un papa.
Aux prémices du projet, j’avais des craintes…
« C’est la rencontre avec cette sage-femme qui m’a rassuré. Une professionnelle très sereine, une femme d’expérience. Elle nous a expliqué en détail les aspects physiologiques de la grossesse et de l’accouchement. Cela nous a mis en confiance. Je sentais que c’était un beau projet, une expérience unique qui prenait tout son sens. Et c’est vrai : c’est la plus grande expérience de ma vie. Je ne revivrai plus jamais quelque chose d’aussi fort.« Il faut savoir que les sage-femmes qui accouchent à domicile prennent des précautions énormes. Il faut remplir tous les critères indispensables à ce type d’accouchement afin d’écarter tous risques pour la maman et le bébé. Au moindre souci durant l’accouchement, un transfert à l’hôpital est fait. Nous avons vécu les deux premiers accouchements de ma femme en maternité et tout s’est très bien passé. Nous ne nous positionnons absolument pas contre l’hôpital. En revanche, il est vrai que le regard des maternités sur les projets d’accouchement à domicile, n’est pas toujours bienveillant. En tout cas, ce n’est pas encouragé alors que si l’on remplit tous les critères de sécurité et de santé, cela pourrait permettre de désengorger les hôpitaux et les cliniques en France. »
Le jour J, rien ne s’est passé comme prévu.
« La sage-femme était venue en repérage en amont. Elle avait tout cadré pour que le jour J, les choses se passent en toute sérénité. Eugénie s’est réveillée à 5h du matin, je lui ai fait couler un bain puis nos deux garçons de 5 et 3 ans se sont réveillés. Je me suis focalisé sur eux avant que ma belle-mère vienne les chercher. Je n’ai pas du tout eu le temps de stresser ! »
« A 7h du matin nous avons contacté notre sage-femme. Elle nous a demandé de lui donner le rythme des contractions. Elles étaient espacées de 4 min. Elle s’est donc mise en chemin. Ma femme et moi sommes rentrés dans notre bulle. Et puis, la sage-femme nous a appelés pour nous dire qu’elle était dans les bouchons. Etant donné l’avancée des contractions, j’ai vite compris qu’elle ne serait pas là à temps. Bizarrement, je n’ai absolument pas paniqué. Je voyais ma femme Eugénie qui gérait sa douleur dans le bain avec sérénité. Je lui faisais des points d’accupression pour la soulager. C’était un vrai moment de communion, une belle alchimie et je n’attendais plus l’arrivée de la sage-femme. Nous allions le faire tous les deux, avec la sage-femme au téléphone pour nous guider. »
Alex porte le t-shirt bleu chiné Papa Cool.
Et là je vois la poche des eaux non rompue qui sort…
« Eugénie a eu une seconde de panique dans la baignoire en me disant : « mais je suis dans l’eau ! ». Elle avait juste une demande : que je ne sois pas face à elle, que je ne vois pas frontalement la sortie du bébé. Tout cela est allé assez vite. Soudain, j’ai vu quelque chose d’incroyable : la poche des eaux non rompue qui sortait peu à peu au rythme des contractions. La sage-femme me guidait en me disant de laisser les choses se faire tranquillement. Pourtant, je m’interrogeais en voyant que le bébé peinait au moment de la sortie de sa tête. J’avais le souvenir que, durant un accouchement à la maternité, la sage-femme aidait le bébé en lui tournant délicatement la tête. Mais notre sage-femme me disait au téléphone de lui faire confiance et de ne pas intervenir. C’était très juste. Je l’ai vu se débrouiller seul et la poche s’est rompue quand il a fait sa rotation ! Puis, une dernière contraction a provoqué sa sortie. J’étais émerveillé ! Le cordon entourait d’un tour son cou mais je n’ai pas cédé à la panique, et sur les conseils de la sage-femme, je l’ai ôté délicatement. Puis, j’ai posé le bébé sur Eugénie.
Mais il ne respire pas ?
Au moment où j’ai posé le bébé sur ma femme, j’ai pris peur. Je le voyais tout bleu, puis il est passé au violet. J’ai dit à la sage-femme, encore au téléphone : Il ne respire pas, qu’est-ce que je fais ? Je n’avais pas l’habitude. Je ne savais pas que les bébés naissaient tous plus ou moins bleu et qu’ils prenaient rapidement des couleurs. On est préservé de ces 15 premières secondes à la maternité. La sage-femme m’a évidemment rassuré et Eugénie me disait qu’elle voyait ses petits narines bouger. Soulagé, j’ai pleuré et dit à ma femme : Tu te rends compte de ce que tu as fait ? C’était un ascenseur émotionnel et un moment exceptionnel.
Bienvenue Noé !
Mais attend, nous n’avions pas regardé le sexe ? J’ai pris le bébé dans mes bras et là j’ai vu : un 3ème garçon ! Bienvenue Noé !
J’ai aidé ma femme à sortir de la baignoire et j’ai placé Noé dans le lit, au chaud, contre elle. La sage-femme est arrivée 10 minutes plus tard. J’étais frappé par la simplicité et l’économie de ses gestes. Tout me paraissait être un retour à l’essentiel. J’ai mis Noé en peau à peau et on a fait une sieste de 3h tous les deux. Magique. Quand, plus tard dans la journée, nos fils Marius et Anatole sont arrivés, j’ai vu leurs visages s’illuminer ! Ils étaient tellement câlins et attentionnés. Nous étions au complet.