Alexandre et Astrid, les deux fondateurs de la marque Angarde.
Alexandre est le co-fondateur de la marque Angarde. Celle avec laquelle on lance une 3ème saison autour d’une collab’ plus bouclette tu peux pas. A l’occasion du lancement de notre capsule « Family Party », on fait connaissance avec la laine de la laine des fabricants de chausson.
Nos chaussons Angarde x émoi émoi sont en ligne sur le site !
Où est née Angarde. Et comment a-t-elle grandi ?
On a lancé Angarde avec ma sœur Astrid, en 2014. L’idée est née dans le Pays Basque, là où on passe nos vacances depuis qu’on est tout jeune puisque ma famille est d’ici. On a voulu réinventer un modèle de chaussures qui se porte beaucoup là-bas, l’espadrille, pour la sortir de la plage et l’amener dans la ville. La rendre plus confortable, plus résistante et donc plus urbaine en termes de style. On a développé Angarde autour d’un mono produit et derrière une marque engagée dans la préservation de l’environnement, ce qui a toujours été le fer de lance de la marque : essayer d’avoir un impact le plus limité possible sur l’environnement.
De fil en aiguille, on a développé la marque au début dans des points de vente, dans des boutiques multimarques, aux Galeries Lafayette, des concept… et en 2017, on s’est recentré sur notre site internet en laissant de côté le développement all sales pour développer la marque à fond sur notre site avec une diversification produit qui s’est faite progressivement. D’abord la slipper (chaussure d’intérieur, les chaussons), puis plus récemment il y a quelques mois la sneackers. Tout ça avec la même philosophie, des matériaux engagés, principalement recyclés et le recyclage gratuit de tous nos modèles en fin de vie. Les clients nous renvoient leur paire pour qu’on puisse les recycler.
Comment fabrique-t-on des chaussures et des chaussons qui ont du sens ?
Il y a deux piliers hyper importants pour la marque. Le premier, c’est le cycle de vie de nos modèles. De A à Z, de la sélection des matières à la fin de vie du produit. On utilise principalement des matériaux recyclés et tout se fait en Europe (principalement en Espagne, au Portugal, en Italie et en France). La production est espagnole ou portugaise en fonction des modèles. On invite nos clients à renvoyer leurs paires usées pour éviter qu’elles se retrouvent dans la poubelle, ou pire en pleine la nature. On sait que l’industrie de la mode et du prêt-à-porter est la plus polluante au monde, donc on essaie de trouver des stratégies pour avoir le moins d’impact négatif possible.
Malheureusement, les paires récupérées usagées ne sont pas encore reconditionnées en nouvelles paires. Ce n’est pas encore possible à ce jour. Pour le moment, on recycle ces vieilles paires en combustible vert pour produire de l’énergie sur des poêles (on remplace le charbon par des granulés). Ou à destination de l’industrie pour fabriquer du ciment par exemple. Le deuxième volet, c’est la transparence : informer au mieux et le plus possible nos clients sur la matière, là où c’est produit, pourquoi là-bas…C’est un travail du quotidien et on essaie de travailler là-dessus, pour apporter un max de transparence.
Nos chaussons Angarde x émoi émoi Papa Cool et Mama Cool sont disponibles !
Vous co-créez une partie de vos modèles avec l’œil avisé de votre communauté. Vous aimez partager quoi d’autre avec elle ?
Chaque lancement de collection sneakers, espadrilles ou slippers, sont complètement créées avec la communauté. On va leur demander via instagram, de nous dire quelle couleur, matière ils aimeraient que l’on mette en place sur la prochaine collection. Ces modèles sont vendus en précommande sur le site : on propose 3-4 modèles à prix réduits qu’ils recevront 3 mois plus tard. Ça nous permet de produire exactement ce qui a été commandé pour éviter la surproduction et les invendus. Ça fait gagner de l’argent et donc on peut proposer un prix réduit. Il y a un vrai engagement de la communauté sur les modèles qu’on développe.
On partage aussi avec eux les retours sur nos modèles, le confort le style, ce qu’ils ont aimé, moins aimé pour proposer des optimisations sur les prochaines collections.
On essaie aussi de les impliquer sur d’autres initiatives en soutenant Surfrider Foundation Europe dont le but est de préserver les océans de la pollution plastique. On organise régulièrement des sorties avec la communauté pour nettoyer des quartiers de Paris ou des plages. Ça nous permet de rencontrer nos clients puis d’être utiles ensemble. Aujourd’hui, on aimerait aussi leur proposer de participer à nos shootings, d’être présents, de poser et de devenir le visage de la marque.
Le meilleur itinéraire vers le bonheur, c’est lequel selon-vous ?
Le plus important selon moi, pour être heureux et épanoui, pour sentir qu’on avance dans la bonne direction, c’est d’avoir un max de projets. Une vie sans projet est une vie qui n’a plus beaucoup de sens, parce qu’on se laisse porter par le moment présent. Ça peut être des projets de toute sorte, des projets de voyage, de construction familiale, d’engagement pour une cause, … Ça nous permet de nous tourner vers des choses qui nous tiennent à cœur. Ça apporte l’apaisement, la sérénité. Et donc le bonheur.
La plus cool des démarches que vous ayez entreprise ?
Ce qu’il y a de cool, c’est vraiment le soutien qu’on peut avoir vis-à-vis de Surfrider Foundation. C’est une ONG que j’apprécie beaucoup. On reverse, chaque année, 1% de notre chiffre d’affaires à la fondation. Préserver l’océan de toute pollution est un enjeu essentiel. J’entretiens un rapport assez privilégié avec l’océan. Tout comme la marque.
On aime travailler en équipe pour ces moments utiles et assez cool.