« Je ne me prends pas trop au sérieux. Je suis assez philosophe. Confiante. Je me dis que tout peut arriver, il n’y a rien de très grave ! » Anne-Sophie habite à Suresnes mais son spot du moment est parisien : la Brasserie d’Auteuil. Elle rêve de visiter l’Amérique du Sud, plus particulièrement le Brésil. Sa boisson préférée est le thé Earl Grey chez Mariage Frères. Pour se ressourcer, Anne-Sophie reste chez elle « les pieds dans l’herbe de mon jardin. » Ses vacances idéales ? « Pas d’intendance ! Pas de repas à préparer ni de machines à faire tourner. Que ce soit sac à dos ou hôtel 5 étoiles. » Son leitmotiv ? « La chance sourit aux audacieux. »
Anne-Sophie est la maman poule de trois petites filles. « Je ne suis pas hyper stricte sur les horaires. Il y a pas mal de choses sur lesquelles je lâche. Mes filles choisissent de s’habiller elles-mêmes. Même si le résultat final n’est pas terrible je ne leur dis rien. Je ne suis pas trop stressée par ce qu’elles mangent. Si elles ne mangent pas beaucoup, ce n’est pas très grave. Je suis assez souple. »
Elle nous raconte leurs prénoms.
« A sa naissance Jeanne a porté un autre prénom pendant trois heures et puis nous sommes revenus dessus ! Le choix s’est porté de manière très spontanée sur Jeanne. C’est le prénom qui lui va le mieux. Je trouve que la vie est bien faite de ce point de vue-là. Céleste, à nouveau, porte un prénom qui colle parfaitement avec sa personnalité. Elle est hyper rêveuse, un peu dans la lune. Pour Anna, nous voulions un prénom pas trop français. On aimait bien la consonance un peu slave. Ma grand-mère s’appelait Anna. Mes sœurs et moi avons toutes un Anne dans nos prénoms. »
Le troisième enfant, Anne-Sophie, ça se passe comment ? « Le troisième est une des plus belles aventures de la vie ! C’est vraiment un cadeau fabuleux pour la fratrie. Le lien d’amour que le troisième enfant crée dans une famille est extrêmement fort et à plus forte raison quand l’écart d’âge permet aux aînés de vivre l’arrivée de ce bébé. En tant que maman on se comporte très différemment avec un troisième qu’avec les deux autres, on est tellement plus détendue.«
Enfants, Anne-Sophie et son mari ont reçu « une éducation cadrée. Assez réglée. Nous avons envie de nous référer à tout ça pour celle de nos enfants. On l’adapte à l’époque, beaucoup de choses ont changé depuis notre propre enfance. »
L’Atelier 13. C’est le nom de la marque que notre maman poule a « monté un peu par hasard, en parallèle de mon précédent job, sans penser qu’un jour ça deviendrait quelque chose de solide. Et puis finalement ça s’est développé. Je me suis dit qu’il fallait que je lui laisse sa chance.
Pour cela, j’ai quitté mon précédent job. Je bossais dans la finance, j’y ai travaillé 15 années.
Il y a deux ans, j’ai fait le saut. J’aurais regretté de ne pas l’avoir fait. »
Je demande à Anne-Sophie si elle trouve qu’être mère et entrepreneur à la fois est difficile. « Je trouve que c’est plus facile que d’être mère et salariée ! C’est dur parce qu’on a des journées qui ne s’arrêtent jamais, tout se télescope un peu. Mais on a la capacité de faire des choix. On a une vraie liberté dans l’organisation. »
Il y a un secret pour ça ? « Je ne suis pas sûre qu’il y ait un secret.
Il faut accepter de ne pas pouvoir tout faire aussi bien qu’on voudrait le faire.
Je fais le maximum avec les cartes que j’ai. Les espaces temps doivent être définis et bien séparés entre toutes les différentes choses qu’on a à faire, ça libère l’esprit. »
En devenant mère a-t-elle eu l’impression de sacrifier quelque chose ? « Oui ! Je suis totalement maman poule, mais Jeanne et Céleste sont très rapprochées en âge, j’ai eu la sensation de perdre ma liberté. J’ai trouvé le changement de vie très violent. »
Je la questionne sur les femmes de sa famille. Chez elle, quelles personnalités et quel modèle ? « Les femmes de ma famille sont très aimantes. Ma mère m’a beaucoup appris, notamment à avoir ce tempérament confiant. Quand je me pose des questions aujourd’hui je me demande comment elle aurait fait. C’est une sorte de guide. »
Et le papa dans tout ça ? « Il est assez cool, la vie est belle pour ses filles avec lui ! Il est très poule aussi, plus le temps passe plus il en est gaga ! »
Que puis-je vous souhaiter pour l’avenir ?
« Pour mes filles, de savoir ce qui leur plait. Et qu’elles le fassent. Le réalisent.
Pour moi, que ça continue comme ça. Dans un équilibre un peu instable qui ne s’effondre pas ! »