Benjamin, papa poule de Jacob 2 ans et demi

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« J’ai deux métiers. Je suis chargé de production pour une chaîne d’info, avec un emploi du temps qui me permet une certaine liberté, donc j’ai un deuxième projet, créé avec Sarah, qui s’appelle Timberpost. C’est très intéressant de pouvoir allier les deux : la passion de mon travail quotidien et une autre ambition plus aventureuse. Petit garçon j’étais très timide et curieux, j’étais passionné par le cinéma je voulais être réalisateur. Finalement je suis dans la télé ce n’est pas si loin. Dans la peau de quel super héros je m’imagine pour mon fils ? Comment répondre à cette question sans prétention ! Je suis obligé de dire Batman. C’est le moins ridicule. Il est le seul qui n’a pas de super pouvoir, tout ce qu’il a acquis, c’est par la force de son travail. »

Benjamin travaille avec Sarah sur leur projet Timberpost. Je lui demande s’il est difficile de créer une boîte et de travailler en couple. « C’est à la fois très intéressant et compliqué à conjuguer. Il faut très bien connaitre son couple quand on se lance et savoir faire le point encore plus régulièrement que dans un mariage classique. Nous avons de la chance ça fonctionne ! »

Benjamin est le père de Jacob. Il vit sa paternité comme une évidence. « Devenir père a toujours été ce que je voulais sans aucun doute. Cela change tout. Bien sûr, on n’est plus au centre de sa propre vie, mais c’est un bon point. On se remet en question, on se rend compte qu’il y a des choses qui comptent plus que nous-même. Ce que le mariage fait déjà un petit peu mais un enfant encore plus. »

Tu es quel genre de père ? « Je le découvre ! Je n’essaie pas d’être un genre de père en particulier. Je me laisse faire en fonction de ce qui vient avec mon fils. J’ai évidemment des valeurs et quelques lignes directrices que j’essaie de suivre, mais je suis le plus naturel possible. Je suis plutôt papa poule, malgré moi ! Alors j’essaie de forcer le cool, je ne pense pas que les deux soient incompatibles.

Sarah, Benjamin et Jacob pour émoi émoi  (9)

L’instinct paternel est naturel chez Benjamin. « Dans notre cas particulier, Jacob est né en césarienne. Dans ses premiers instants de vie, après qu’il ait dit bonjour à sa mère, les médecins me l’ont confié. On est en tête à tête avec son fils, quelques secondes après sa naissance sans aucun conseil et sans aucune direction. Après les examens du pédiatre je me suis retrouvé totalement seul, l’instinct vient naturellement. »

Benjamin est un papa à qui le congé paternité parle. « J’en ai pris un régulier environ quatorze jours. J’y ai rajouté des congés payés pour pouvoir passer le plus de temps possible avec ma femme et mon fils. C’était très important. J’ai été avec eux presque un mois. »

Et la charge mentale maternelle tu en penses quoi ? « Je pense que c’est une réalité et qu’elle est difficile à éviter. Quand Jacob est né, je me suis dit : il faut que je sois à la hauteur que j’en fasse autant que ma femme. Il n’y a pas de raison. Mais chez la mère il y a une responsabilité qui prend place que le père ne peut pas comprendre. Je crois qu’il faut l’accepter et aider autant que possible. Être moderne ce n’est pas dire : ce n’est pas vrai, j’en fais autant que ma femme, nous sommes égaux, même devant l’évidence du contraire. Mais il faut bosser pour réduire l’écart autant que possible. »

Tu es donc un nouveau père ? « J’ai du mal à accepter qu’on appelle ça nouveau ! Nous sommes nés dans une culture qui est plus moderne, ce qui peut paraître évident aujourd’hui ne l’était pas avant mais je ne peux pas imaginer autre chose. Je suis conscient que j’aurais beau faire le maximum, ma femme en fera toujours plus. »

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Benjamin est né dans une famille « à la fois traditionnelle, parce qu’attachée à nos valeurs, à notre histoire familiale et en même temps qui voulait s’inscrire dans l’air du temps. Mes parents ont toujours essayé de faire le lien entre les deux. Ils ont bien réussi. J’ai grandi à Paris mais vécu à l’étranger dans le Michigan et à New York où j’ai rencontré Sarah. »

Les valeurs familiales qu’il veut transmettre à son fils sont celles-ci : « savoir qui on est et d’où on vient. Tout en restant ouvert et à l’écoute de la différence. Ce n’est pas forcément notre manière de faire qui est la meilleure. »

Tes désirs d’avenir ? « Voir Jacob grandir en bonne santé entouré de ses parents qui l’aiment. Qu’il trouve une manière de réaliser sa vie qui le rende heureux lui, et les gens autour de lui. À moi, je me souhaite de le voir réaliser ces choses-là. Et que les moments en famille ne soient que de la joie ! »

Publié le Ecrit par Mathilde