Carine est journaliste et co-fondatrice de Hëllø Blogzine. Elle habite dans le 20ème arrondissement de Paris. « Je me suis retrouvée ici par hasard, à l’époque, je cherchais aux Batignolles. Neuf ans plus tard je ne veux plus en partir, j’adore mon quartier ! » Son leitmotiv : « Think less, dream more. Positiver est une façon d’aller de l’avant. » Le livre qui fût pour elle une révélation : Paris est une fête. « Je suis une grande fan d’Hemingway. »
Carine a grandi dans une famille de globe trotters. « Mes parents se sont rencontrés en Angleterre, alors que mon père était dans la Marine. Petite, ils m’ont pas mal baladée, je me souviens des longues traversées en bateau pour aller en Angleterre, des trains de nuit pour l’Italie… C’est sans doute ce qui m’a donné le goût du voyage. J’ai été élevée entre deux cultures. Ma mère est issue d’une famille française traditionnelle et mon père, d’origine iranienne, m’a inculqué des valeurs orientales. Nous avons toujours été entourés par des gens de sa communauté. Un jour je pouvais pique-niquer par terre comme on le fait beaucoup en Iran, et le lendemain me retrouver à l’église avec ma famille maternelle ! »
Notre maman poule est célibataire. Je lui demande si, seule, on appréhende l’éducation d’un enfant de manière différente. « Cela demande beaucoup d’énergie au quotidien et il faut veiller à ne pas être trop fusionnelles. Je suis une mère protectrice, mais j’essaie de l’encourager à faire des choses par elle-même. Léonie a déjà un certain goût de l’aventure. Elle aime explorer. On ne vit pas comme des hippies pour autant ! Je souhaite lui donner un cadre et poser des limites. C’est d’autant plus important qu’aujourd’hui, les enfants sont grands de plus en plus tôt. Je pense qu’il est primordial de leur donner des règles pour ne pas en faire des petits tyrans domestiques ! »
Léonie, quelle est l’histoire de ce prénom ? « J’étais sûre d’attendre un garçon, jusqu’à ce qu’on fasse l’échographie ! J’étais très décidée pour Léopold. J’ai voulu garder la sonorité « Léo » et j’ai pensé à Léonie. Lorsque j’en ai parlé à ma mère, elle m’a appris qu’une de mes arrières grands-mères s’appelait Léonie. L’idée de donner un prénom qui était déjà dans la famille m’a séduite. A la naissance de ma fille, j’ai récupéré des photos de cette fameuse aïeule. »
Carine a vécu une grossesse assez compliquée. Elle s’est appuyée sur les médecines alternatives, comme l’acupuncture ou l’hypnose pour regagner de l’énergie. Durant ces neufs mois notre maman poule a également pratiqué le yoga. « Certaines postures étaient tout simplement inenvisageables mais je faisais du yoga prénatal tous les jours, j’avais l’impression de courir le marathon! »
Carine est journaliste freelance en déco et en tourisme. « Nous avons déjà fait pas mal de voyage toutes les deux ! Notamment quand Léonie était encore dans mon ventre. J’ai été obligée de limiter les grands reportages. J’ai annulé une randonnée au Nicaragua, un roadtrip au Brésil et une traversée en train dans l’Australie, ça me semblait trop sportif. Nous sommes allées moins loin : en Israël, à Minorque, en Suisse et en France bien sûr. Quand Léonie avait 4 mois, nous sommes aussi parties un mois à la Réunion. C’est une destination facile avec un bébé car il y a peu de décalage horaire et les avions volent de nuit. Les trajets se sont bien passés, c’est surtout la chaleur sur place qui était difficile pour elle. Mais les enfants s’adaptent et nous y sommes retournées, cette année elle a pu profiter de la plage. »
Véritable globe trotteuse, Carine imagine pourtant la maison du bonheur en France: « Une maison en bois sur le bassin d’Arcachon, dans laquelle je prépare un bon dîner pour mes amis. Je suis fille unique et je n’ai qu’un enfant, alors le côté tribu des réunions entre amis, j’adore, ça me donne l’effet d’avoir une famille nombreuse. »