Clémence vit au Luxembourg avec son mari et ses trois garçons. Elle se définit comme sensible et courageuse. Lorsqu’elle a du temps libre, elle aime faire les vides-greniers et flâner dans Paris. Pour Clémence, la maison du bonheur serait une vieille bâtisse imparfaite avec des objets déco très pointus et quelque chose de faussement négligé.
Clémence est la maman poule de Charles, Marcel et Auguste. Je l’invite à me raconter leurs prénoms. « Charles était le prénom de nos deux arrières-grands-pères. C’est une sorte d’hommage. Nous trouvons ce prénom à la fois noble et intemporel. Marcel était également le prénom du grand-père de Greg. Nous aimons le fait qu’il ait été remis au goût du jour, même si, autour de nous des personnes ont parfois affiché une certaine réticence. Quant à Auguste, nous avons hésité avec Gustave. Il est difficile de faire un choix tout en respectant une harmonie entre les trois prénoms. Même si la venue d’une fille dans la fratrie nous aurait réjouis, nous n’avions aucune idée de prénom. »
Clémence est la seule femme à la maison mais elle n’en est pas moins autoritaire ! « Élever trois enfants en bas âge requiert beaucoup d’organisation. A ceux qui me disent qu’il faut savoir lâcher prise, je réponds souvent que la situation devient apocalyptique si je procrastine. J’aimerais être plus spontanée et incarner une maman cool mais ce n’est pas moi. Je suis née rigide et je suis rassurée lorsque tout est ordonné ! »
Pour notre maman poule, la conception de la maternité a changé lorsqu’elle a rencontré le père de ses trois garçons. « J’envisageais d’avoir un enfant, deux au plus, aux alentours de 35 ans. Mon mari s’est révélé très rassurant. Il m’a donné envie de fonder une famille nombreuse, de le découvrir et l’aimer en tant que père de famille. »
Clémence est une jeune maman qui tient à transmettre des valeurs fondamentales à ses enfants. « J’ai été élevée dans une famille tournée vers les autres, où l’on enseigne l’entre-aide et l’écoute. J’ai envie que mes enfants soient attentifs aux autres. J’aimerais qu’ils partagent d’abord dans leur fratrie et idéalement avec les autres. »
Je demande à Clémence si ses grossesses restent un bon souvenir : « J’ai appris progressivement à apprécier l’état de grossesse. Prendre du poids, ne pas contrôler mes émotions ont été des étapes difficiles à accepter.
Aujourd’hui je mesure la chance et l’opportunité que j’ai eues de vivre cette expérience, tellement intime et magique. Enfin, j’ai adoré accoucher ! C’était une forme de délivrance. »
Les moments partagés avec ses garçons que Clémence préfère sont les histoires du soir. « Rigolotes ou instructives, j’adore les voir s’émerveiller. J’aime l’univers de la cuisine. Bien qu’ils soient jeunes, j’essaye de les initier aux bonnes choses. Je les fais participer en cuisine et ils en sont friands ! Pour notre premier enfant nous avons tenté de bannir les confiseries ou les gâteaux industriels. Aujourd’hui je me rends compte qu’ils restent des enfants, et comme tous les enfants ils sont gourmands de sucre et pas du meilleur ! Alors j’alterne. » Et les bêtises ? « Ils ne font pas de bêtises, ils font des expériences ! Ils ont besoin de toucher, de renverser. Ils découvrent… »
Après un congé parental, Clémence vient tout juste de reprendre un travail. Elle travaille au lycée français du Luxembourg dans l’éducation, son univers de prédilection. « J’ai aimé voir mes trois enfants grandir en me consacrant à eux à 100% mais j’avais besoin de retrouver une vie sociale et professionnelle. »
Les vacances, chez vous, c’est comment ? « Organisé ! A l’avance. Avec trois jeunes enfants, il est difficile de partager ses vacances avec des personnes qui ont un rythme différent. Les siestes, les repas, les humeurs, peuvent vite gâcher les moments des autres. Alors on se recentre sur nous, sur notre famille. C’est important aussi. »
Des rêves d’avenir ? « Effectuer un virage professionnel. Travailler dans un domaine plus créatif et au plus près de mes passions que sont la déco, la cuisine et le mobilier. »