Danielle, maman louve de Asher 6 ans, Anahéra 4 ans, et Avery 2 ans

Le portrait de Danielle« C’est en arrivant en France que je suis devenue femme. » Danielle est américaine. « J’avais 16 ans quand je suis venue ici pour la première fois et je suis tombée follement amoureuse de ce pays. J’ai fait mes études aux États-Unis, et j’ai décidé de revenir ici. Je ne suis plus jamais partie. »
Danielle est mariée depuis 9 ans à Paul, Néo-zélandais. En famille, en ce moment, ils écoutent les morceaux d’un compatriote, Lorde.
Côté cuisine, pour Danielle rien n’égale les macarons de Pierre Hermé « c’était notre gâteau de mariage, il n’y en a pas de pareil au monde ! » Quant à sa boisson préférée, elle est devenue accro au café filtré du Peloton Café, dont Paul est propriétaire.
Les personnalités qui l’inspirent sont « les activistes politiques qui luttent contre l’injustice, comme Michelle Obama. Elle est cool, elle est intelligente, et c’est quelqu’un qui veut changer le monde. J’aimerais être une femme comme elle. » Le livre dont la lecture l’a marquée est « The Great Divorce de C.S. Lewis. Il s’agit du divorce entre le ciel et la terre. C’est une façon de voir l’éternel. Paul et moi sommes croyants. Ce livre montre que ce n’est pas l’après qui compte, c’est le présent. Ce livre a bouleversé ma vie. »

Je demande à Danielle de me présenter sa famille. » Malgré sa timidité, Asher est un leader, un petit garçon très sociable. Anahéra est très déterminée et passionnée. Elle a aussi un coté réservé. Avery est actif, affectueux, et il adore faire le clown ! De mon côté, Je suis un peu partagée. Je suis une maman très affectueuse qui donne tout son temps pour ses enfants et j’aime faire des choses avec eux. Mais je suis exigeante. Je pense qu’il est important de les cadrer. Je dirais que je suis carrée et fun. »

Danielle, Paul, Asher, Anahéra, Avery pour émoi émoi (3)

Elle nous raconte leurs prénoms. « C’est Paul qui a choisi Asher. Ce prénom veut dire heureux en hébreux. Pour Anahéra, Paul aimait la sonorité. Ce prénom veut dire ange en maori. Mon mari étant néo-zélandais, c’est un petit clin d’œil à ses origines. Pour Avery, un A était désormais obligatoire ! C’est le seul enfant pour lequel nous ne connaissions pas le sexe. C’est un prénom mixe. Et il était harmonieux avec les deux autres. »

Danielle a grandi dans le Michigan aux alentours de Détroit. Elle y a vécu « une enfance joyeuse. Je suis née dans une famille très stricte. Mon papa est pasteur et ma mère travaillait beaucoup, parfois plus de seize heures par jour. Alors, comme mon père avait trois filles à élever pratiquement tout seul il y avait beaucoup de règles à ne pas enfreindre. »

Quand on a deux cultures différentes et qu’on élève des enfants dans un autre pays, Danielle, ça fait quoi ? « C’est très rigolo ! Les enfants ont des manières très françaises, une façon de voir le monde très américaine et le côté cool, relax de Nouvelle Zélande ! »

Danielle est une maman louve le jour et étudiante, la nuit. « Je fais un master en analyse du comportement appliqué. Je travaille avec des enfants autistes depuis une dizaine d’années. Lorsque j’avais 16 ans, aux États-Unis, j’ai été baby-sitter dans une famille qui m’a demandé de garder leur cousine autiste. Elle s’appelait Julia et avait sept ans. Cette rencontre a transformé ma vie. Je n’ai jamais oublié cette petite fille. Je ne peux pas décrire ce qu’il s’est passé entre nous. Elle ne parlait pas, mais à travers le regard, il se passait des choses. Cela a été une prise de conscience. Je veux aider les gens comme elle. Je veux faire en sorte qu’il y ait une place pour chacun dans le monde. »

Danielle, Paul, Asher, Anahéra, Avery pour émoi émoi (18)-pkids

Être une femme et une mère c’est difficile Danielle ?
« Oui. On a toujours l’impression d’être partagée. Je veux être mère à 100% mais le travail est une valeur très importante pour moi. Il faut tout donner mais trouver un équilibre est difficile. »

Je lui demande si elle a fait des sacrifices en devenant mère. « Oui, mais dans le bon sens. J’ai dû sacrifier mon égoïsme et un certain orgueil. J’étais fière d’être bonne élève. Aujourd’hui je ne peux plus atteindre la même excellence. Mais je sais, grâce à mes enfants, que ce n’est pas le plus important. »

Danielle raconte que Paul fait partie de cette génération de nouveaux papas. « Je n’aurais rien pu faire sans lui. Il travaille beaucoup, mais il se rend toujours disponible pour moi. Il dépose les enfants à l’école le matin, il fait le dîner, il est très présent. »

A quoi ressemblent ses vacances idéales ?
« Une plage presque déserte avec un bon café ou un cocktail ! Les plages en Nouvelle Zélande sont sublimes, surtout Piha. J’adore cet endroit. J’aimerais y louer une maison sur la plage, ce serait parfait. »

Je quitte Danielle en lui demandant quels sont ses souhaits pour l’avenir de ses enfants et pour le sien. « Je veux que mes enfants soient épanouis et heureux. J’aimerais qu’ils aient confiance en eux, et, je l’avoue qu’ils puissent faire de grandes études !
À moi, je souhaite de l’équilibre dans mon rôle de maman et tout le reste. »

Publié le Ecrit par Mathilde