« Le jour de la naissance de Charlie Rose, j’ai compris pour la première fois de ma vie, que j’avais vieilli. Ça m’a fait un coup au moral ! Lorsque j’y pense, je prends un verre de bordeaux et je me sens beaucoup mieux ! »
Éric est un grand-père à la retraite. Il collectionne les voitures anciennes. « J’ai toujours aimé les voitures. Je crois que j’ai su dire « voiture » avant « papa et maman ».
À la question : quelle personne l’inspire, il répond : « Je ne suis fan de personne, j’aime bien des gens mais je n’ai pas de dieu vivant, je n’ai jamais été en admiration devant Johnny Hallyday ou le Général de Gaulle ! »
Lorsqu’il a un moment de libre, Éric parcourt, l’hiver les expositions parisiennes et l’été les terrains de golf.
Son addiction ? « Le chocolat noir. Mais je lève le pied ! Arrivé à un certain âge, c’est plein de sucre et il faut faire attention ! »
Éric est un grand-père poule. « Je suis d’un gâtisme inimaginable ! Je n’aurais jamais imaginé l’être autant. J’en parlais encore il y a peu de temps avec un ami devenu grand-père au même moment que moi. Il me disait que les grands-mères avaient plus de contact avec le bébé les premiers mois. Le grand-père est un peu en retrait. Et puis quelque chose se passe et ce petit enfant devient une merveille. Je suis presque en manque les jours où je ne la vois pas ! »
Éric est un père et grand-père entouré de filles, je lui demande ce qu’il en pense. « Et bien finalement j’adore ! J’ai été très machiste quand ma première fille est née. J’étais persuadé que ma femme attendait un garçon. Je n’avais même pas envisagé un prénom de fille !
Je n’étais malheureusement pas là au moment de l’accouchement. Lorsqu’on m’a annoncé la naissance, et que l’on m’a dit que c’était une fille j’ai cru qu’on me faisait une blague ! Après nous avons eu une deuxième fille et j’en étais ravi !
Autour de moi mes amis jouaient au foot avec leurs garçons, se bagarraient …
Les filles c’est de l’amour.
J’espère surtout aimer autant les autres que j’aime Charlie Rose. »
Notre grand père poule nous décrit sa petite fille. « Charlie Rose est charmeuse, souriante, agréable, et elle sait ce qu’elle veut !
Elle adore être dans mes bras. C’en était presque gênant. Parfois elle préférait être dans mes bras que dans ceux de son propre père ou d’autres personnes. Ma femme me demandait de l’ignorer pour qu’elle puisse passer du temps avec elle !
Entre décembre et janvier, nous avons passé trois semaines de vacances ensemble. Ma femme et moi nous sommes donc beaucoup occupé de Charlie. Nous étions dans une grande maison, il y avait un chien, on la promenait, on allait voir les poules. Nous étions toujours en mouvement, c’est peut-être ce qu’elle aime ! Je la porte, je la balade je lui montre des choses.
C’est une joie des deux côtés. »
Éric, pour Charlie Rose est « Papou ». Je cherche à savoir qui a choisi son nom de grand-père. « À ma génération, on appelait les grands parents, Pépé et Mémé, ça ne choquait personne. Après il y a eu la période Papy et Mamie. Nous faisons partie de la génération où aucun grand parent n’a envie d’être appelé comme ça. Le prénom c’est bien, mais vous sentez que vos enfants ont envie d’autre chose. Tous nos copains ont des appellations différentes. Nous, c’est Papou et Mamou. Mais je n’en suis pas plus fier que ça ! Si Charlie m’appelle Papy je ne lui en voudrais pas ! »
A-t-on le droit de donner son avis sur le prénom ? « Non ! Si Anaïs avait choisi un nom étrange, comme un qui prête à rire, ou un nom de voiture, j’aurais peut-être dit quelque chose. Mais on adore Charlie ! Anaïs avait peur qu’on aime pas. Mais c’est très joli. »
Éric est un nouveau grand-père. « Nous sommes de nouveaux grands-parents. J’avais des grands-parents qui me paraissaient très vieux. On ne savait pas trop pourquoi ils étaient là. Aujourd’hui on sent qu’on a un rôle à jouer. Nous sommes importants. Je l’ai vu avec mes filles qui ont eu la chance de connaitre leurs grands-mères et grands-pères. Ils ont fait partie de leur vie. »
Sa fierté de grand-père ? « C’est un peu tôt, elle est petite encore. Mais la voir s’épanouir, c’est si beau, pourvu que ça dure. »