« Paul est assez réservé alors que Victor est extraverti mais ils sont tous les deux très sensibles et très attachants bien que très différents ! Lou est encore toute petite. Je suis très fière de ma famille. j’ai toujours été une maman poule et j’ai toujours essayé de soutenir dans la mesure du possible mes deux enfants, Camille et Antonin dans leurs projets.
Aujourd’hui, ils me comblent par leur engagement professionnel et leur présence. Camille est professeur spécialisé au collège pour des enfants en situation de handicap et Antonin pilote de ligne dans une compagnie espagnole . Ils sont tous les deux courageux, volontaires et obstinés dans le bon sens du terme. »
Françoise vit à la campagne dans un petit village des Yvelines. Elle a la chance de vivre au même endroit que sa fille et ses petits-enfants. « Nous nous voyons le plus souvent possible. » Françoise est à la retraite. Elle était enseignante, « j’ai eu la chance d’avoir Paul, mon premier petit-fils, dans ma classe pendant ses trois premières années de maternelle. J’en avais très envie. J’ai même changé d’école pour rendre ce projet possible. C’est un privilège. J’avais déjà eu ma fille Camille et mon fils en maternelle. Comme c’est une petite école je fais plusieurs classes. C’est un très bon souvenir pour moi. »
Je demande à notre mamie poule si on arrive à rester objective quand son petit-fils est son élève.
« Oui, mais c’est tout de même plus difficile qu’avec ses propres enfants. On est moins exigent. Il est vrai que lorsque arrive un petit conflit ou quand votre petit-fils n’y arrive pas dans les apprentissages on a un petit pincement au cœur. Mais j’ai été honnête et bienveillante avec tous mes élèves ! Aujourd’hui retraitée, je m’apprête à garder Lou et je réserve deux soirées par semaine à Paul et Victor. C’est un vrai désir, plaisir pour moi de garder mes petits-enfants. J’adore ça. C’est aussi agréable pour eux, que pour moi. Quand nous sommes ensemble nous faisons beaucoup de couture. Ils aiment jouer avec les morceaux de tissus. On aime être dans le jardin, nous avons des poules, un potager, nous avions des lapins. Nous aimons le sport, comme la natation. On essaie de faire le plus de choses possible : aller au musée, au cinéma…
Je ne pourrai pas me passer des séjours en ville. J’adore la culture, l’architecture des grandes villes, mais paradoxalement aussi les grands espaces vierges. »
Françoise raconte qu’on la décrit toujours comme calme, douce et patiente. « Mais il m’arrive comme tout le monde d’être dépassée !
Ce que je souhaite transmettre mes petits-enfants comme je l’ai moi-même reçu de mes parents c’est la tolérance, la bienveillance et l’ouverture sur la beauté du monde. Apprendre à voir le verre à moitié plein et non pas à moitié vide. Notre mamie poule nous parle de son dernier voyage en date. « Nous sommes allés en Islande accompagnés de Paul au mois d’octobre. Je suis sûre qu’il s’en souviendra toujours.
Je voulais voir ce pays, il me faisait rêver. Pour Paul c’était un voyage unique. Avec des choses à sa portée : géographiques, géologiques comme les geysers. Quand il les a vu il a dit : « mais ce n’est pas possible ça ne fonctionne pas tout seul, il doit y avoir une machine dessous ! »
Lorsqu’il est rentré en classe, il a fait un exposé que nous avions préparé ensemble sur son voyage en Islande. Il a épaté tous ses copains. Ce voyage l’a touché. Impressionné. On espère partir avec nos autres petits-enfants. »
Que fait Françoise lorsqu’elle a un moment de libre ? « J’en profite pour faire de la couture ou du tricot. J’enchaine les commandes de costumes de carnaval et accessoires de déco. Je fais aussi dans le raccommodage de doudou !
Avant d’être enseignante j’ai fait des études d’arts plastiques et je me destinais à la carrière de costumière. »
Votre malle à déguisement doit être incroyable ?
« Je suis très sollicitée pour faire des déguisements qu’on ne trouve pas dans le commerce. »
Ses plus belles réalisations ?
« Ce n’est pas très pédagogique c’est un des Pokémon ! Paul me l’a demandé, j’ai fait Aladin aussi ou un très beau petit lion. »
Et sa grand-mère à elle, elle était comment ? « J’étais très proche d’elle. C’est elle qui m’a donné le désir de faire des choses. J’allais avec elle chez sa couturière, je crois que c’est là qu’est née ma fascination pour la couture. C’était une femme très indépendante, j’ai gardé ce modèle en tête. Elle faisait tout, toute seule. C’était une femme exemplaire. Volontaire, combative.
Elle a été très importante pour moi.
J’aimerais marquer mes petits enfant comme elle -même m’a marquée.
Je crois sincèrement que les relations que nous avons avec nos grands-parents façonnent le caractère. Peut-être même plus qu’avec ses propres parents. »