Geoffroy, papa (très) poule d’Isaac et Nelson, 3 ans et demi.

La chance. Un mot que Geoffroy prononcera souvent lors de notre échange. Avec Lydia, le couple a accueilli Nelson et Isaac après un parcours fait d’espoirs arrêtés en plein vol. À quelques jours de la fête des pères, ce papa poule se sent donc très chanceux de les voir grandir. Et à l’entendre parler de ses fils, on se dit qu’ils le sont tout autant.

Devenir papa, c’était une évidence pour toi ?

Oui, c’était un souhait de longue date. Je suis devenu papa sur le tard et j’attendais ça impatiemment. L’accouchement de ma compagne a été un peu compliqué, donc je me suis mis dans le bain très vite pour lui permettre de se reposer. Je me suis occupé de mes deux fistons dès l’hôpital. Ça m’a semblé simple et naturel. J’attendais ça depuis longtemps donc lorsque c’est arrivé, c’était que du bonheur ! Je n’avais pas trop d’appréhension, de stress.

Comment as-tu appris que tu allais le devenir ?

Lydia et moi étions très suivis dans le cadre d’une FIV. Peu de temps après la procédure, nous avons reçu les résultats positifs. Mais on avait déjà vécu plusieurs fausses couches auparavant. Ce n’est qu’au moment où l’on a entendu battre les cœurs de nos deux fils que l’on a su que c’était bon. Il n’y a pas eu d’effet de surprise. L’enjeu, c’était de passer les différentes étapes de la grossesse alors on a attendu patiemment, jusqu’au bout. Finalement, la grossesse c’est bien déroulée et on l’a vécue presque sereinement.

Ce qui t’a le plus surpris dans ce nouveau rôle ?

J’étais surpris qu’être papa soit aussi naturel, que cela coule de source. Surpris d’avoir rapidement les bons gestes, les bons réflexes. Je n’ai eu peur. C’était fluide, presque facile. L’une des sages femmes qui nous suivait était d’ailleurs assez surprise que l’on soit aussi cools avec des jumeaux, surtout après toutes les épreuves que l’on a traversées avant leur arrivée. J’ai aussi eu la chance de pouvoir prendre presque 7 semaines de congés, pour être avec eux au tout début, prendre le temps de tisser un lien. On a aussi eu de la chance : ils ont très vite fait leurs nuits, ils prenaient bien leurs biberons… La première année a été assez douce. Depuis qu’ils ont commencé à marcher, c’est un peu plus speed !

Ton plus gros challenge en tant que papa ?

La gestion du temps. Concilier vie professionnelle, vie de couple, vie de papa, en plus d’une vie sociale assez active. C’est compliqué d’organiser tous les plannings. Parfois, on n’y arrive pas. La vie de couple a pris un bon petit coup. Le challenge, c’est d’être disponible pour tous et pour soi. J’essaie de prendre du recul et je vois que je stresse beaucoup moins dans ma vie professionnelle depuis que je suis père. L’essentiel est ailleurs. On a attendu longtemps pour les avoir, donc on mesure la chance qu’on a. Quand je me sens épuisé, je les regarde et je me dit que j’aurais pu ne pas les avoir. Je n’ai pas méthode, j’essaie juste de me rappeler de la chance que j’ai.

 

Et ta plus grande fierté ?

Je suis fier de mes fils. Je suis un vrai papa poule. Quand je les regarde, je les trouve beaux ! Ce sont des petits jumeaux métis, ils attirent l’attention partout où ils passent. Je suis fier de ces deux petits bouts, de les voir en bonne santé. Et du fait que Lydia et moi n’ayons pas lâché l’affaire pour créer une famille.

Ce que tu aimes le plus faire avec Nelson et Isaac ?

J’adore jouer avec eux dehors. Les voir cavaler, tous les weekends et pendant tous mes congés. Ces moments seuls avec mes fils sont privilégiés, il y a beaucoup d’échanges et de partage. Je les regarde se défouler, s’amuser, progresser aussi. Je les vois foncer à vélo, en trottinette, courir après un ballon, s’accrocher à des branches… faire des tas de petites bêtises et prendre confiance en eux. Et j’aime les voir jouer ensemble. Ils ont la chance d’être deux et ils sont assez complices.

Le plus beau cadeau offert par tes fils ?

Leur naissance ! Ce jour-là restera le plus beau jour de ma vie. Un cadeau de la science et d’autre chose aussi. Avec Lydia, on est tous les deux un peu croyants. Alors quand Isaac et Nelson sont enfin arrivés dans notre vie, on a remercié tout le monde.

Et le cadeau que tu espères en secret ?

Tous leurs petits mots doux. Ils commencent vraiment à exprimer leurs sentiments et il n’y a rien de plus touchant que de les entendre dire « Je t’aime » ou « Tu es mon cœur d’amour ». Quand on entend ça, on fond !

Ce que tu veux leur transmettre ?

J’aimerais leur transmettre des valeurs comme l’honnêteté, le partage. S’ils sont honnêtes et généreux, on aura réussi notre mission. Et j’aimerais les voir épanouis et heureux, quelles que soient les difficultés de parcours. Je n’accorde pas trop d’importance à la réussite sociale. Je préfère les voir faire ce qu’ils aiment. Ça, c’est la théorie. Dans la pratique, on sera peut-être tentés de les encourager à être bons à l’école… Mais on va essayer de les pousser à être bien dans leurs baskets avant tout le reste.

Publié le Ecrit par Clémence