Jeanne se décrit comme une maman assez cool, limite folklo-désorganisée ! A-t-elle un petit rituel ? « Tous les matins je bois ma Ricoré, quoi qu’il arrive. Le concept jus de citron à jeun : trop cliché ! » Dans son dressing, que des basiques : converses, mom jeans, t-shirts blanc et marinière. Son plat préféré ? « Je suis très tradi en cuisine, j’adore la blanquette. Je cuisine peu car mon mari le fait bien mieux que moi. Il est d’origine libanaise et cuisine merveilleusement bien. Je dois juste passer derrière pour ranger ! » Son leitmotiv : « Je pense souvent à cette phrase : quand on perd il ne faut pas perdre la leçon. Les échecs font partie de la vie mais il faut savoir rebondir et apprendre de ses erreurs. C’est très important pour moi de rester positif. »
Jeanne est la maman de Roméo et de Louise. « Mes enfants sont totalement différents l’un de l’autre. Roméo est un rêveur, tout en douceur. Louise plutôt du genre tigresse en furie ! » Elle nous explique le choix des prénoms. « Nous cherchions des prénoms doux et poétiques. Roméo et Louise sont nos deux coups de cœur communs, ce qui n’était pas gagné d’avance ! »
Pour notre maman cool, la maternité n’était pas une évidence. « Je suis une des dernières dans ma famille et je n’étais pas vraiment attirée par les bébés. Quand ça nous arrive, on prend la maternité comme elle vient. Et maintenant j’adore ça et je suis en hypobisoudose 24/24. » Tu as l’impression d’avoir fait des sacrifices en devenant mère ? « Oui, on sacrifie une certaine forme de liberté, une vie d’insouciance. On fait un trait temporaire sur tous les roadtrip de notre to-do list. L’instinct maternel ? C’est la force du bon sens, le lien invisible qui nous permet d’être connecté, en suivant ses intuitions et surtout son cœur. »
Je lui demande si elle pense qu’on peut être une femme et une mère. Elle me répond « oui, c’est important de conjuguer les deux ! Toutes ces casquettes se cumulent et il faut juste apprendre à jongler entre elles pour trouver le bon équilibre et l’harmonie entre nos différents temps de vie. Il faut s’épanouir avec ses enfants et continuer de sortir, de prendre soin de soin, de faire du sport. Même si ça demande une grosse organisation, surtout avec deux enfants en bas âge. »
Jeanne, tu es plutôt bande de copine ou loup solitaire ? « Loup solitaire »
Le concept de charge mentale ça te parle ? « Oui, c’est drôle parce que c’est quelque chose à laquelle j’avais déjà pensé mais sans mettre de mot dessus. Puis quand on lit la BD d’Emma, on se dit : mais oui, ce qui pèse le plus n’est pas le fait de faire les choses, mais celle de penser à les faire. C’était bien vu et surtout ça fait du bien de ne pas se sentir seule ! »
Jeanne est née dans une famille de voyageurs pour qui ce n’est pas la destination qui compte mais le chemin. « Mes parents m’ont appris que dans la vie, il est important de faire ce que l’on aime et de trouver sa voie, quelle qu’elle soit. Côté éducation, ils m’ont toujours soutenue et accompagnée dans mes choix. Je ferai tout pour aider mes enfants à trouver leur chemin, celui qui leur correspond. »
Notre maman cool est la fondatrice de Studio Romeo : « Une marque de porte-bébé sans nœud ni sangle lancée il y a deux ans. Avant, je travaillais pour une ONG à Genève. J’ai eu l’idée de créer cette marque lorsque mon fils Roméo est né. Les alternatives à la poussette n’étaient pas plus pratiques les unes que les autres et le choix se limitait à des porte-bébés encombrants et des écharpes de plus de 5m de long dans lesquelles je m’emmêlais les pinceaux… Je voulais une solution pratique et sans matière synthétique. J’ai donc décidé de me lancer avec ce concept de deux bandeaux, d’abord en parallèle de mon boulot puis j’ai démissionné pour me consacrer entièrement à Studio Romeo. »
Être maman et entrepreneur tu le vis comment ? « Là encore, il faut apprendre à jongler ! Mais je trouve cela très avantageux par rapport à un statut de salarié. On peut s’organiser comme on veut et on est beaucoup plus flexible. Cette liberté là n’a pas de prix. » Qu’est-ce que tu fais le mercredi après-midi ? « J’ai de la chance, ils font encore la sieste ! J’en profite pour bosser pendant quelques heures, et puis on part se balader ou jouer les explorateurs dans le jardin. »
Quand elle a un moment de libre, Jeanne essaie de faire du sport. « Je n’en avais quasiment pas fait depuis la naissance de Louise par manque de temps. Puis je me suis rendue compte que cela me manquait donc cet été j’ai fait une retraite de yoga & Pilates pour m’y remettre. Maintenant j’essaie d’en faire tous les jours et dès que je lève le pied, cela se ressent sur mon humeur et mon énergie. Nous avons aussi la chance d’habiter à Annecy, alors avec les enfants il est très facile de sortir prendre l’air, se balader en montagne ou profiter du lac. »
Sa bonne adresse dans le coin est un restaurant. « Le soir nous aimons aller dîner au Pêcheur, un petit resto au bord du lac, les pieds dans l’eau. Le coucher de soleil y est magique. » Un truc à changer dans le monde ? « L’éducation. J’ai travaillé durant 10 ans pour une ONG dans le domaine de l’éducation et pour moi elle est le levier du développement humain, une priorité absolue. »
La maison idéale de Jeanne est celle qu’elle est en train de faire construire avec son mari. « À côté d’Annecy, une maison en bois en pleine campagne, à énergie positive, baignée de lumière avec de grandes baies vitrées, sans oublier les poules, chèvres et lapins. Mon mari va faire une crise cardiaque en lisant cela ! »
L’écologie est un sujet qui te touche ? « Oui en théorie comme tout le monde aujourd’hui. Et en pratique surtout depuis la naissance de mes enfants. J’ai adopté une hygiène de vie plus saine, notamment en utilisant des produits plus naturels. Je fais aussi attention à la manière dont on consomme, ce que l’on achète, pourquoi, en quelle quantité, de quelle provenance, et comment recycler. J’aimerais faire mes propres produits de beauté et produits ménagers donc si quelque un veut me donner des tuyaux je suis preneuse ! »
Que puis-je te souhaiter pour l’avenir ? « Que mes enfants trouvent leur voie. Qu’ils soient heureux dans le domaine qu’ils auront choisi et avec les personnes qui les entourent. Pour moi, que ça continue comme ça. Je vis la vie dont j’ai rêvé. Je suis dedans. Alors que ça continue. Rien de plus ! »