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Il s’intitule « Sans retouche, Lara Stone décomplexe les jeunes mamans »
La rédactrice raconte comment un des mannequins les mieux payés au monde s’est quasiment retrouvée au chômage technique à cause de sa grossesse.
Dès son premier trimestre et bien entendu après son accouchement, les créateurs l’ont boudée. « J’étais vraiment énervée à ce moment-là. Je n’avais même pas encore fait mon échographie du troisième mois et je me sentais réellement vulnérable. Je n’avais plus de travail. C’était comme ça : je devais juste arrêter de faire ce que je connaissais le mieux, ce qui faisait ma vie. »
Devenue jeune maman, elle a décidé de poser nue. Pour le magazine Systeme.
Devant l’objectif de Juergen Teller, adepte du naturel et du « sans artifice », elle se montre telle qu’elle est.
Les yeux cernés. Les seins lourds sur lesquels on peut distinguer de fines vergetures. Sa taille est élargie. Son ventre est rebondi, et ses bourrelets n’ont rien à envier à ses poignées d’amour.
Le corps d’une femme qui vient de donner la vie, en somme.
Je dois avouer que le titre de l’article du Elle m’a un peu agacée. Ce n’est pas parce qu’un mannequin n’a pas récupéré sa ligne en 2 jours que l’on doit se sentir décomplexée. Les Gisèle Bündchen, Alexandra Ambrosio, Victoria Beckham et autre Kate Middleton sont encore bien présentes dans mon esprit.
Et puis, je me suis dit que si des femmes hypermédiatisées comme Lara Stone ne montrent pas la vérité, comment les gens pourraient-ils la connaître ?
Comment les gens pourraient-ils savoir qu’une femme devenue mère a une poitrine changée ? Que sa peau n’est plus la même ? Comment pourraient-ils deviner que ses hanches n’ont plus rien de celles qu’elle connaissait avant ? Et que son ventre ressemblera à un ballon en caoutchouc dégonflé pendant de longs mois ?
Parce que c’est ça la vérité.
On devrait la montrer plus souvent, sans rougir et sans mensonge.
Après un accouchement, retrouver son corps de jeune fille est une illusion.
Accepter de laisser le temps faire son œuvre avec indulgence et bienveillance, ça, ça décomplexe, non ?
