Chez émoi émoi, on sait que Noël est une période particulière et qu’elle ne fait pas toujours l’unanimité. On a demandé aux concerné.es de nous partager leurs joies, leurs réticences ou leurs ambivalences… Et quelque chose nous dit que, d’une manière ou d’une autre, ça peut vous parler.
La nostalgie de ceux qui sont partis.
« Depuis que mon père n’est plus là, il y a ce moment de joie qui se mêle à la nostalgie et le regret qu’il ne partage plus ces instants-là. Évidemment, ce sentiment est présent à tous les moments de célébration mais durant les fêtes de fin d’année, il y a une charge familiale et des souvenirs d’enfance si forts que tout est décuplé. » Prune
Le retour aux sources.
« Je n’aime pas l’hiver en ville. Je viens des montagnes et cela me déprime de vivre le froid, la pluie et la gadoue loin de ma Savoie. Alors Noël, c’est une parenthèse, un retour aux sources (chez moi), la neige qui agit comme une méditation, le feu de cheminée, les soucis dehors, le temps hors du temps, le monde sans réseaux sociaux, l’espace pour soi. Et la famille. » Noée
Tout pour les enfants. Et moi ?
« Tous mes frères et sœurs ont des enfants. Moi, non. J’adore mes neveux et nièces mais j’ai de plus en plus de mal avec l’idée que la période de Noël se concentre sur leurs listes, leurs envies, leur excitation, leurs goûts et leurs rythmes (Depuis quand on donne les cadeaux de Noël avant minuit chez nous ?). Alors, oui, ce n’est pas politiquement correct mais qui ne l’a pas pensé, même en étant parent ? » Mathilde.
L’ambiance de l’enfance.
« Je suis enceinte de mon premier enfant alors, cette année, Noël a encore une autre saveur. Depuis que je suis ado, je cultive les traditions de Noël. Et ça a pris de l’ampleur en devenant adulte ! J’aime les rituels, la magie des fêtes, le calendrier de l’Avent, les bougies, le sapin, les films de Noël, le goût du vin chaud, les cadeaux à dénicher, les cartes à écrire, l’excitation, le menu à composer,… Sans cela, il me manquerait quelque chose dans l’année. » Chloé
En PLS depuis 3 semaines.
« Avant j’aimais Noël. Puis, j’ai eu une famille, une belle-famille, une mère solo qui me fait du chantage émotionnel, des beaux-parents séparés qui ne vivent plus à Paris et pas aux mêmes endroits, un frère séparé qui a du mal à gérer les semaines A et les semaines B, … Noël est devenu la période la plus « Tetris » de tous les temps. Et une des plus anxiogènes en termes d’orga. Là, tout de suite, maintenant, je rêve de partir en Laponie dans un chalet perdu avec ma meuf et mes deux enfants. » Pierre.
L’enfer du repas de Noël.
Deux choses : je suis veggie depuis deux ans ET je n’aime pas les grandes tablées. Pour le premier point, je ne vais pas vous faire un dessin , je suis le boulet gustatif de ma famille (mais on va lui faire quoi à Laureen ?). Pour le second point, je négocie avec ma mère tous les ans pour un Noël intimiste sans tous les oncles, cousines et +1. A la fin, ça ne marche pas. Rapport aux susceptibilités de chacun. J’attends donc que ça passe. Et je me dis que moins je me mets de pression plus ça peut être sympa. » Laureen
Je peux passer des heures à dénicher le meilleur cadeau.
« J’ai une passion pour les déclarations, le cadeau qui fera mouche, le petit mot qui fait la différence. Je suis peu démonstrative et assez pudique dans la vie. Noel, c’est un moyen de faire passer des messages. » Maël
Un bébé, un allaitement, et beaucoup (trop) de déplacements.
« J’ai eu un deuxième enfant il y a deux mois, ma fille aînée à 2 ans et demi. Je laisse les parents qui sont passés par là, compatir. J’ai une petite angoisse à l’idée de gérer mon tout petit bébé, les déplacements, le sommeil de ma fille aînée, et , et …mon allaitement qui n’est pas toujours fluide. J’ai un mauvais souvenir de mon premier allaitement à Noël. Rien n’était facile avec ma famille qui est super stressée sur tout. J’ai globalement le sentiment que personne ne fait attention à l’organisation des jeunes parents… » Madeleine
Je ne l’ai jamais fêté.
« Chez nous, on ne l’a jamais vraiment fêté. On ne croit en aucune religion mais ma mère et mon père n’ont jamais aimé l’engouement commercial de cette date. Maintenant que je suis maman, j’ai moi-même du mal à me positionner sur cette fête. Ça a tendance à me mettre mal à l’aise. Mon mec aimerait que je sois plus concernée mais c’est toute une éducation que je dois revoir… » Selma
Noël, ça a du sens.
J’ai été élevé dans la pure tradition de Noel, la messe de minuit, la crèche, etc. Et même si je ne suis plus trop pratiquant, j’aime garder la symbolique d’unité, de partage, de recentrage qui se dégage des fêtes. » Paul
Il n’y a plus d’enfants dans la famille.
« Ça y est, nous sommes arrivés à cette période étrange où mes enfants sont devenus grands mais n’ont pas encore d’enfant. On fête donc Noël entre adultes depuis quelques années. Au début, je trouvais cela assez sympa de se concentrer sur le bon dîner, mettre la musique que l’on aime, prolonger l’apéro, boire trop de champagne, se concentrer sur les cadeaux des grands… Mais là, la magie me manque. J’ai hâte que mes enfants aient des enfants. (Et je deviens cette mère insupportable qui réclame des petits-enfants…) » Maria
Je suis cre-vée.
« Fin d’année, fin du game. Je suis sur les rotules depuis le 1er novembre. Entre les virus des enfants, les miens, le boulot qui vit un rush phénoménal en période de Noel, le froid, la course aux jouets, la course à la vie, les courses à faire chaque semaine, la charge mentale des vêtements d’hiver à acheter, à mettre, à défaire, l’absence d’apéro en terrasse, la flemme du couple (pardon chéri), …Je veux juste être en janvier pour remettre tous les compteurs à zéro. » Pernille