Laure et Noémie se sont rencontrées dans les coulisses de leur job, à la télé. Une complicité qui s’est transformée en évidence : elles étaient faites pour s’aimer. De leur duo est née l’envie de faire un bébé. Pour réaliser ce projet, elles ont mené un parcours du combattant. Forcément. Entre les inséminations sous le manteau en France, une FIV au Danemark qui n’a pas tout de suite fonctionné et un accouchement très compliqué. Aujourd’hui, Charlie a 18 mois et la force de ces enfants qui savent qu’ils ne sont pas là par hasard. Et qu’ils sont même portés par des liens immuables. Rencontre avec deux femmes qui nous parlent de la découverte de leur maternité mais aussi de la fragilité du couple quand une tornade, aussi belle soit-elle, bouscule tout.
Quand avez-vous su que c’était le bon moment ?
Laure : J’ai toujours voulu un enfant mais c’est devenu une évidence quand j’ai rencontré Noémie. Alors même qu’elle n’était pas forcément prête à devenir maman, elle m’a dit qu’elle me suivrait coûte que coûte dans ce projet…
Noémie : Je n’aurais de toute façon pas pu envisager de construire une famille avec une autre personne que Laure.
La maternité, qu’est-ce que ça vous a appris sur vous ?
Noémie : Etre maman, c’est accepter de mettre un miroir devant soi. Ca nous met en face de nos failles mais ça nous donne aussi envie de travailler sur nous-même. Surtout quand, comme moi, on ne veut pas reproduire son schéma familial. J’ai su à la minute où j’allais être maman que j’offrirai à Charlie une éducation par conviction et pas une éducation par héritage. Avec elle, j’ai fait le deuil du petit enfant que j’ai été.
Laure : Cela rend inévitablement vulnérable. Avant, je n’avais peur de rien. Devenir maman a multiplié les craintes. Une chose est sûre : on n’est plus toute seule. En devenant maman, j’ai aussi pris de la distance avec ma propre mère dont je suis pourtant très proche. Mes priorités se concentrent désormais sur ma fille.
Laure porte le t-shirt bicolore Maman Louve et Noémie porte le t-shirt bleu chiné Maman Poule.
Quel est le plus gros challenge que vous ayez à relever selon vous ?
Noémie : Que Charlie devienne elle-même. Pas ce que le monde veut d’elle. Ma priorité c’est de lui faire comprendre qu’elle est en possession d’un libre arbitre. Je suis persuadée que notre combat pour être mamans lui a insufflé cette force.
Laure : Qu’elle soit la petite fille la plus épanouie et la plus heureuse au monde. Simple quoi 😉
Devenir mamans, ça a eu quoi comme effet sur votre couple ?
Laure : Nous avons toujours été relativement soudées autour de notre fille mais devenir parents a, c’est vrai, beaucoup affecté notre couple. On s’est mis à vivre en parallèle l’une de l’autre. Si j’avais su, je nous aurais davantage protégées. Aujourd’hui, retrouver l’équilibre dans notre couple est une priorité.
Noémie : L’arrivée de Charlie a été une vague d’amour et une vague tout court. On se bat pour sortir la tête de l’eau. On voit une psychologue et on travaille à renouer avec nous. On y arrive peu à peu mais un peu dans la douleur c’est vrai. Quoi qu’il se passe par la suite, on sait que Charlie nous liera à jamais.
Noémie et Charlie portent le duo de t-shirts Le Grand Amour.
Quel lien particulier avez-vous tissé avec votre fille ?
Laure : C’est le plus grand amour de ma vie. C’est viscéral. Je ris aussi beaucoup avec elle.
Noémie : J’avais peur de l’attachement car pour moi il n’y avait rien d’inné dans la maternité. Charlie m’a donné un rôle et je lui ai donné sa place. Je la rassure et lui transmet mon amour de la musique. Elle s’installe près de moi au piano, la tête sur mon épaule…Laure dit souvent que je suis son refuge.
L’instinct maternel, ça existe selon vous ?
Noémie : Je suis la preuve que l’instinct maternel n’est pas inné !
Laure : Je ne pensais pas qu’il serait si fort.
On vous conseille vivement d’écouter le récit de la grossesse de Laure et de son accouchement aux côtés de Noémie sur Bliss Stories. Et pour découvrir notre portrait de Clémentine Galey, la fondatrice de ce podcast géniallisime c’est par ici !