Paule vit à Paris dans le 18 ème, elle travaille dans une agence de com. Son leitmotiv : Ne jamais remettre au lendemain ce que l’on peut faire le jour-même. Son addiction ? Le coca light. Elle pleure en écoutant Streets of Philadelphia de Bruce Springteen et aime se ressourcer : « Sur L’île d’Yeu, en Bretagne, ou en Auvergne. J’aime la mer et la montagne. »
Paule est la maman de Louise, une petite fille « sociable qui n’aime pas être seule. Elle gigote tout le temps et passe ses journées à chantonner. » Et de Lucien « il est plus sensible et très câlin. Il a besoin de temps pour se sentir bien quelque part ou avec des nouvelles personnes. »
Je lui demande de nous raconter leurs prénoms. « Louise est venu très rapidement, nous étions partis sur la lettre L. J’aimais bien Léonie et Louison, prénoms écartés rapidement par mon conjoint. Mathias trouvait l’un trop vieux et l’autre trop masculin. Pour Lucien, nous avons hésité à cause de ce fameux L. On appelait déjà Louise Loulou, on voulait éviter Lulu ! Mais nous sommes restés dessus. »
Devenir mère pour Paule a été totalement naturel. « Enceinte de Louise, comme toutes les femmes je ne savais pas à quoi m’attendre. Mais le jour de sa naissance a été une évidence. La maternité a quelque chose d’animal, je me sens une maman lionne ! Je suis poule, louve, lionne. Une mère qui peut s’énerver vite et très protectrice. Je peux griffer le moindre individu qui regarde mal mes enfants ! Je suis un peu sauvage. »
Lorsque nous discutons famille, notre maman poule déclare qu’elle n’a pas envie de se marier. Je lui demande pourquoi. « Aujourd’hui j’ai deux enfants. Nous sommes ensemble avec Mathias depuis 10 ans. Je crois que c’est le fait d’organiser une fête aussi éphémère alors qu’elle aura demandé un temps fou de préparation. J’ai peur de la frustration, d’un moment qui passe trop vite. Peut-être que lorsque les enfants seront plus grands on en profitera plus. Pourquoi pas un mariage surprise, sans pression, un mariage un peu décalé. »
Au détour d’une question sur la famille, Paule confie avoir perdu sa maman il y a quinze ans. Elle nous parle de ce terrible manque lorsque que l’on devient mère à son tour.
« C’est vraiment difficile d’élever ses enfants quand sa maman n’est plus là. Parce qu’il est impossible de passer un petit coup de fil et de poser les questions existentielles. Pourquoi mon bébé pleure ? Pourquoi il ne prend pas son biberon ? Pourquoi il ne dort pas ?
J’ai eu des moments assez difficiles, de solitude. Je ne savais pas si ce que je faisais était bien et je n’avais personne pour me rassurer. J’ai essayé d’en faire une force, en me disant que de toute façon elle veillait sur mes enfants. Je leur parle souvent d’elle. Il y a une photo d’elle dans le salon, de cette manière, elle fait partie de notre quotidien. Quand il m’arrive d’être triste, j’explique pourquoi à Louise et à Lucien. A certains moments je leur dis qu’elle aurait été fière d’eux. On va allumer une petite bougie, pour elle, à l’église, ensemble. C’est nébuleux encore pour eux, mais c’est important pour moi de leur rappeler qu’ils ont une grand-mère même s’ils ne l’ont pas connue. »
Lorsque je demande à Paule qui est la personne la plus inspirante pour elle, elle me répond : « Ma maman est pour moi la personne la plus inspirante. Je suis speed, je perds patience, les enfants m’agacent vite. Dans mes souvenirs elle n’a jamais flanché. Toujours douce. Attentionnée. Présente. J’aimerais être comme elle. »
La personnalité sincère et spontanée de Paule vit aussi sur son blog et sur son compte Instagram. « Je blogue depuis 5 ans. Instagram est devenu la suite logique, une continuité. Je suis quelqu’un de franche et de naturelle, Instagram c’est très joli, mais je n’hésite pas à dire quand mes enfants me fatiguent. Ce monde de strass et de paillettes complexe souvent les followers, moi, j’essaie de dire que ma vie n’est pas remplie que de trucs chouettes. Je ne fais pas des shootings pour émoi émoi tous les jours ! »
Quels comptes Instagram l’inspirent ? « Je suis peu les comptes qui pourraient être dit comme inspirants, je crois que ça me complexe, moi aussi ! La déco, et les mamans parfaites qui mangent bio, ce n’est pas mon truc. Je n’ai pas honte que mes enfants mangent du Nutella. Je suis des gens comme moi, qui postent de jolies photos mais qui ne se prennent pas au sérieux. »
Ses vacances, elle les passe « rien que tous les 4, à l’île d’Yeu de préférence. J’ai découvert cette petite île il y a 5 ans et j’en suis tombée amoureuse. Depuis nous y louons une petite maison tous les étés. »
Quant à sa maison du bonheur, elle l’imagine « avec de la couleur, un petit jardin, un barbecue et une grande table pour accueillir les amis et un petit potager pour faire pousser quelques légumes que j’irais cueillir avec les enfants.
Rien de bien fou en fait, juste la vie ! »
Sweats émoi émoi
Coiffure : @thereporthair
Remerciements : @bypaulette