Quand enfant rime avec choquant, ça me dérange.

Quand enfant rime avec choquant, ça me dérange.

Je vous avoue émoinautes que j’en tremble encore d’indignation. Je suis sans voix de stupéfaction.

Comment peut-on imaginer un tel projet et pire le réaliser !

C’est en feuilletant le Grazia de la semaine, que je me suis littéralement figée d’effroi devant une série de clichés illustrant les grands fléaux de ces dernières années : le 11 septembre, la mort de Ben Laden, Abou Grahib, ou encore la mort de JonBenet Ramsey. Le tout théâtralisé, joué, par des enfants.

Cette lumineuse idée a germé dans l’esprit (très sain) d’un canadien du nom de Jonathan Hobin.
L’ « artiste » dans sa série photographique, qu’il a intitulée In the Playroom, a voulu dénoncer la violence des images envoyées par les médias, et l’impact néfaste que ces dernières peuvent avoir sur les enfants.

Voilà.

C’est marrant mais quand on connaît la fin on se dit qu’elle n’en justifie pas les moyens.

Je pense que quand on veut faire le buzz, il existe bien d’autres voies non ? Faire poser des enfants, dans des mises en scènes plus que douteuses, pour connaître la gloire, c’est scandaleux et révoltant.

Pour sa défense (pleine de vraie bonne foi) il déclare : « Personne n’a touché d’argent (…) Quant aux petits, ils se sont éclatés et ont pu manger pleins de bonbons »

Dans ce cas là, je lui prêterai bien Gustave pour rejouer la prise d’otage au Kenya, il « s’amusera comme un petit fou ».

Je vous laisse apprécier le travail de Jonathan Hobin émoinautes …

(Retrouvez l’article « Attentat à la candeur » dans le Grazia semaine du 11 au 17 octobre 2013)

Publié le Ecrit par Mathilde