Rencontre avec Thomas Isle, papa poule d’Edgar 6 ans et Thelma 2 ans et demi.

 

Tous les jours, Thomas Isle partage les commandes de La Quotidienne avec Maya Lauqué sur France 5. Au programme : des sujets solidaires pour vivre mieux, des cas pratiques et des experts qui ont réponse à tout. Le tout plongé dans un bain de bonne humeur. Dans la vie, Thomas Isle est aussi bienveillant et sympathique qu’à l’écran. Papa poule d’Edgar 6 ans et Thelma, 2 ans et demi, il nous parle de cette vague d’amour sur laquelle il surfe. En famille.

 

Où est installée ta tribu ?
Avec ma femme Carole, on venait d’acheter un appartement dans le 18ème arrondissement quand on a tous les deux trouvé du boulot à Boulogne. On a donc déménagé en catastrophe il y a 5 ans pour mieux gérer avec notre fils qui était tout petit. Carole commençait comme chroniqueuse aux Maternelles et moi à la co-présentation de La Quotidienne. On a pris une location près du Parc des Princes. Ce qui est chouette c’est qu’on est près du Bois de Boulogne. C’est beaucoup plus aéré qu’à Paris et de plus en plus de familles s’y installent. C’est génial avec des enfants ! Grâce à l’école et à la crèche, on s’est créé un petit cercle dans lequel on se sent bien. On cherche néanmoins à acheter quelque part. Comme beaucoup de parents, on est tiraillé entre l’envie d’être à nouveau dans le centre de Paris et le désir de verdure et d’espace.

Tu as toujours voulu être papa ?
Oui je pense. J’avais 31 ans quand mon fils est arrivé. Pendant la grossesse, tout était abstrait, ce n’était pas une évidence. Carole essayait de m’inclure dans sa grossesse via des choses comme l’haptonomie. Bon, ce n’était clairement pas mon truc ! Mais le jour où Edgar est arrivé, j’ai eu une espèce de décharge. Il est né par césarienne. Je me suis donc retrouvé seul avec lui pendant 2h. J’ai vécu une émotion comme je n’ai jamais eu dans ma vie. C’est indescriptible. Pour faire simple, je pleurais, je n’arrivais même plus à parler. Quand j’ai eu ma belle-mère et ma mère au téléphone, je les ai fait flipper tellement je n’arrivais pas à sortir un son. J’étais hyper ému de voir ce petit garçon et de me dire qu’il était dépendant de nous. Ca te donne une espèce de responsabilité qui te tombe dessus d’un coup.

Comment se sont passés les premiers moments à 3, avec ton fils ?
Ca été très vite assez top. C’est une période où je travaillais beaucoup. J’étais encore en production à l’époque et je lançais un nouveau jeu pour Nagui. Edgar est né fin juillet donc j’ai passé un mois entier avec ma petite famille, c’était chouette. Mais après quand j’ai repris, j’ai repris à fond. Plus tard, Carole m’a dit que ça avait été une période plutôt difficile pour elle. Sur le coup elle serrait les dents. Il y a une charge importante sur le femmes à ce moment là.

Thelma est arrivée 3 ans et demi après Edgar. Comment est né ce désir d’agrandir la famille ?
On a un peu attendu car Edgar a mis 2 ans à faire ses nuits. Il a fallu qu’on redorme un petit peu avant de se lancer dans un deuxième projet de bébé ! Je rêvais d’avoir une fille. Ça a été un grand bonheur quand Thelma est arrivée. Au delà des différences fille-garçon, ils n’ont rien à voir l’un avec l’autre. Ils ont des personnalités très différentes.

Tu connaissais le sexe de tes enfants avant leur naissance ou c’était une surprise totale ?
On ne pouvait pas attendre la naissance ! J’avais vraiment besoin de savoir. Pour ma fille Thelma, je n’avais pas pu être là lors de l’écho et la sage-femme avait fait quelque chose de joli. Elle avait noté le sexe de Thelma dans une enveloppe. Carole ne l’avait pas ouverte. Le soir, on attendu d’avoir couché Edgar et on a ouvert l’enveloppe ensemble. C’était un beau moment.

Vous avez tous les deux des boulots très prenants. Comment jonglez-vous avec les enfants ?
Carole c’est une super-maman sur-active ! Je lui dis de se calmer tout le temps. Mais elle a besoin d’être dans un tourbillon de plein de choses. Elle est sur 8 projets totalement différents (A côté de la co-présentation de Silence ça pousse sur France 5, de ses chroniques sur France 2 et de ses collabs avec des marques lifestyle, cette maman slasheuse vient de sortir un livre :  Créer sa déco nature*). On est assez différent tous les deux sur ce point là. Moi j’ai besoin d’être focus sur quelques trucs. L’avantage c’est que je bosse sur une émission en direct le midi, ce qui fait que j’ai des horaires assez classiques. Ca me permet de dégager du temps, d’aller les chercher à l’école. C’est assez agréable. Je passe beaucoup beaucoup de temps avec les enfants et j’adore ça. Je ne pensais pas à ce point là !

Qu’est-ce que tu aimes particulièrement faire avec Edgar ?
Si je devais choisir une chose, ce serait les histoires du soir. C’est un rituel auquel on n’a jamais dérogé une seule fois. Edgar est vraiment attaché aux bouquins. Il adore inventer des histoires, du coup je lui écris ce qu’il me raconte. On a un cahier qui s’appelle : « Les aventures d’Edgar » que je remplis. Je le relance de temps en temps en lui posant des petites questions : « Et alors là, qu’est-ce qu’il fait face au dragon ? ». C’est super marrant, il n’y a aucun auteur qui pourrait écrire comme ça !

Et avec Thelma ?
Thelma est plus physique. C’est une fonceuse- bagarreuse – danseuse ! Ce matin elle m’a demandé de mettre Magic System « les mains en l’air ». C’est son grand truc. A la moindre musique elle bouge ses petites fesses. Avec Carole on s’y colle forcément. Ca devient un rendez-vous le week-end, au ptit dej’. Si on mettait une caméra, on serait ridicule !

Qu’aimez-vous faire en famille pour vous évader du quotidien parisien ?
On voyage pas mal. Aux vacances de la Toussaint, on a tenté un truc génial en louant un combi Wolkswagen en Andalousie. Quand Edgar avait deux ans, on avait remonté la côte ouest des Etats-Unis en camping car. Edgar avait adoré parce qu’on passait notre temps dehors et on transportait notre maison, c’était génial pour lui. Dans les hôtels on est souvent trop enfermés.

Comment gérez-vous l’autorité ? Un de vous s’y colle ou c’est assez équilibré ?
On est assez raccord. On est hyper affectueux avec nos enfants. Moi je passe mon temps à les bouffer. C’est maladif chez moi, c’est physique. De temps en temps Thelma me dit d’ailleurs que ma barbe pique. Et en même temps, on est assez ferme sur des principes simples. Quand tu mets des règles, que tu t’y tiens et qu’elles sont justes, il n’y a, à priori, pas trop de problème. On a beaucoup de chance : nos enfants sont géniaux ! …

…Paroles de papa poule !

 

*Ed. Chêne E/P/A

 

Publié le Ecrit par Amandine