Hélène, Antoine et Grégoire sont les trois fondateurs de l’Atelier Rosemood, une imprimerie nantaise spécialisée dans l’annonce des belles nouvelles. A l’occasion du lancement de notre faire-part de naissance, j’ai eu la chance de traverser l’écran et de les rencontrer. On a discuté à bâtons rompus de leur aventure entrepreneuriale et de leur vie familiale bien remplie…
Hélène la maman d’Abel 11 ans « doux et rêveur », Colette 9 ans « intense et déterminée » et Barnabé 3 ans « espiègle, sacrément costaud et très énergique ! » Elle se considère comme une maman cool, « sauf quand Barnabé s’agrippe à moi tous les matins des premiers jours de rentrée en petite section, je me sens plutôt maman poule ».
Antoine est le papa cool d’Oscar 10 ans « raisonnable et ultra curieux », Garance 8 ans « charmeuse et déterminée » et Arthur 4 ans « comique et cool, le petit dernier chouchouté ».
Grégoire a plein d’enfants et une Renault Espace. « Dans le détail : Sibylle 11 ans, merveilleuse et méticuleuse, Guillemette 9 ans, merveilleuse et rigolarde, Armel 6 ans, merveilleux et rêveur, et Paul 4 ans, merveilleux et merveilleux ». Ses enfants le décrivent comme un papa cool « mais quand je lis des articles dans des magazines trendy sur des parents trop cools, ou que je découvre sur mon fil Facebook les activités de mes amis trop cools eux aussi, je me dis que je suis sans doute plutôt un papa poule… »
Je leur demande de me parler de leur enfance : Antoine est né en région parisienne, a déménagé en Normandie, puis en Egypte pour quatre années. « J’étais tout petit mais j’ai pas mal de souvenirs, mes premiers souvenirs d’enfant en fait… » Ensuite il a habité 12 ans à côté de Grenoble « J’y ai toujours un bon groupe d’amis et une partie de moi ».
Hélène est la dernière d’une famille de 4 enfants, « j’ai grandi dans un tout petit village, Chalencey, en Haute-Marne, où mon père avait sa fromagerie. Ambiance rurale et authentique. » En internat de la 6ème à la terminale, Hélène était une enfant plutôt sage et studieuse. « Une fois en école de commerce, je me suis un peu lâchée…! »
Parisien depuis l’âge de 7 ans, Grégoire a grandi à Rennes avant de déménager à Paris. « Mon enfance était géniale, on avait plein d’amis autour de chez nous, on se retrouvait presque tous les soirs pour jouer ensemble après avoir fait nos devoirs ».
Des valeurs importantes à transmettre à vos enfants ? Grégoire n’hésite pas : « la joie et la gentillesse, avec ça on a tout ». Antoine en a plein, « mais c’est vrai que je serai très heureux s’ils pouvaient garder toute leur vie des liens étroits entre eux, la famille c’est sacré ! » Hélène évoque l’amour, la générosité et le respect des autres « des valeurs fortes que mes parents m’ont transmises. Et surtout, je souhaite qu’ils soient bien dans leurs baskets alors je fais tout pour ! »
Etre parents et entrepreneurs, c’est difficile ? Tous trois avouent avoir du mal à déconnecter, mais nous livrent leurs secrets pour trouver un bon équilibre.
Antoine est un couche-tard, il préfère travailler le soir en période de rush. Pour décompresser, il fait du sport : « mi-normand, mi-grenoblois : je suis addict du windsurf et du snowboard ! Mon père m’a appris et donné le goût de la planche tout petit et je n’ai jamais pu décrocher… Et puis j’ai besoin aussi de ma dose hebdomadaire de tennis, vital pour me défouler et me libérer l’esprit ! »
Hélène est très sportive et fait du tennis toutes les semaines. Elle aime aussi la course à pied, le volley, le canyoning en famille, le pilates, la coinche et cuisiner ! Quand je lui demande comment elle concilie tout ça avec son travail et sa famille, elle m’en dit un peu plus sur son rythme : « Je pense que la recherche du fameux équilibre entre vie pro et perso passe par une super organisation. J’y suis d’autant plus confrontée que mon mari a lui aussi monté sa boîte et travaille à Paris 3 jours par semaine ! Je me fais donc beaucoup aider : par des baby-sitters, une femme de ménage (qui fait bien plus que du ménage) et des amies pour les conduites d’enfants… L’année dernière, j’ai décidé de me mettre au 4/5 (en prenant le mercredi après-midi et le vendredi après-midi off : une bonne formule pour avoir du temps pour ses enfants et pour soi). Je ne l’ai pas vraiment respecté, mais c’est la rentrée, et me voilà pleine de bonnes résolutions ! Une des clés pour trouver l’équilibre est d’accepter de faire des concessions et de ne pas vouloir tout faire, ou tout réussir, « choisir, c’est renoncer » me dit souvent Guillaume, mon mari. »
Et toi Grégoire ? « Pas de problème, c’est même bien plus facile qu’à l’époque où je faisais du conseil avec des horaires complètement surréalistes ! Evidemment je ne décroche jamais, il n’y a pas une journée où je ne pense pas à Rosemood, où je ne regarde pas mes emails, mais j’arrive aussi à bien profiter de ma vie perso. Je ne travaille que très rarement les soirs et les week-ends (d’ailleurs de toute façon, le soir, je suis mort). »
Grégoire nous raconte sa rencontre avec Hélène et Antoine. « On s’est rencontrés pour créer Rosemood, on ne se connaissait pas avant. Je cherchais un premier associé, et mon beau-frère m’a présenté Antoine, qu’il avait connu sur les pistes de ski grenobloises. Et puis avec Antoine on a ensuite cherché spécifiquement une associée, et un ami nous a mis en relation avec Hélène. A chaque fois, on s’est rencontré dans un bar parisien, et on s’est dit oui très vite ! C’était génial car d’un côté comme de l’autre, personne n’a vraiment tergiversé et tout le monde y est allé à fond, à l’intuition. Alors que c’est une décision hyper difficile à prendre, surtout quand on ne se connait pas. On a eu beaucoup de chance. »
L’histoire du nom Rosemood ? « Il y a une police de caractère qui s’appelle Rosewood, on a juste retourné le w et ça a donné Rosemood ! Ça sonnait super bien, ça pouvait signifier plein de choses différentes, ça me rappelait Rosebud, les noms de domaines étaient disponibles…. Il ne fallait plus trop hésiter. »
Un conseil pour une association réussie ? « Je dis souvent qu’il faut avoir de la chance pour créer une entreprise (si on sait qu’on n’en a pas, il faut vite vite faire autre chose), donc là pour une association réussie, c’est le premier critère. Après en quelques mots, disons qu’il faut se respecter profondément. »
Chez Rosemood c’est la talentueuse équipe créa qui coordonne la création des modèles de faire-part. « Nous travaillons avec des designers dont nous adorons les créations : Tomoë, Marion Bizet, Jeanne Triochka, My Lovely Thing, Mr & Mrs Clynk, Petite Alma… Leurs univers artistiques très différents et singuliers contribuent à créer un catalogue riche et varié, on veut que chacun puisse y trouver son compte. Depuis peu, nos graphistes en interne participent également à la création de nos modèles et c’est très stimulant pour les équipes ! »
On termine en parlant culture, inspirations et voyages.
Leurs inspirations ? « Tout ce qui nous environne, l’architecture, la mode, les expos… On est doublement contents car l’école des Beaux-Arts de Nantes vient de s’installer à côté de nos bureaux et le musée des Beaux-Arts vient de ré-ouvrir ses portes après 6 ans de fermeture. »
Un livre à nous conseiller ? Hélène cite En attendant Bojangles, « un roman extravagant du nantais Olivier Bourdeaut : je l’ai dévoré, j’ai souri, ri et je ne me souviens pas d’un bouquin qui m’ait autant émue. »
Le son qui donne la pêche à Grégoire ? « Massive Attack Mix de Godless par les Dandy Warhols, simplement parce que je l’ai écouté en boucle il y a peu de temps (j’écoute très souvent des titres en boucle, jusqu’à plus soif). J’aurais aussi pu vous dire I Follow Rivers de Lykke Li, Sweet Escape de Gwen Stefani, Hung Up de Madonna, ou encore la reprise de I Need You Tonight par Professor Green. Celui-là est hyper bien. »
Le plat ou dessert qui ne pourra jamais être égalé ? La tarte au citron meringuée d’Antoine.
Une boisson préférée ? Antoine me dit « Le café, sans lequel ma journée ne peut pas commencer » et Hélène : « Le vin, sans lequel ma journée ne peut se terminer ! »
Un endroit pour se ressourcer ? Antoine part aux îles Chausey, aux Contamines-Montjoie ou « plus simplement dans mon jardin, dans un transat à la nuit tombée, quand la ville se calme et que les enfants sont couchés. » Hélène me parle « des petits coins de paradis dans le Finistère (le petit port de l’Ile Tudy, la plage de Kersaux…) qui restent encore un peu méconnus des touristes, mais chuuuut…! »
Un pays qu’ils rêvent de visiter ? Antoine adorerait retourner en Argentine en famille, louer un camping-car et parcourir le pays pendant un ou deux mois. Hélène voudrait découvrir le Vietnam ou la Thaïlande, et Grégoire le Japon. Mais il faudra se mettre d’accord pour partir à tour de rôle !
Merci Rosemood ♥