« Faire ce que tu aimes, c’est la liberté. Aimer ce que tu fais, c’est le bonheur. » Tel est le leitmotiv de Tatiana. Elle vit dans le Val d’Oise, lieu qu’elle a choisi avec son mari, parce que ce n’est pas trop loin de Paris mais pas trop près non plus. Elle pleure en écoutant the Sound of Silence de Simon &Garfunkel. Son plat préféré ? Le pasulj de son père croate.
« J’ai eu une enfance on ne peut plus normale ! Mes parents étaient plutôt cool. J’ai reçu une éducation ni trop stricte ni trop bohème. Un juste milieu qui me donnait des règles sans pour autant me brider. Mon père est croate, ma mère est française. »
Milan et Ilona portent des prénoms qui rappellent à Tatiana, et donc à ses enfants, leurs origines.« J’aime leurs prénoms. Milan comme Kundera et Ilona est la traduction du prénom Hélène en hongrois. C’était le prénom d’une de mes grands-mères. »Je demande à Tatiana si Milan et Ilona sont sensibles à leur ascendance croate. Elle me répond : « Avec mes enfants il y a deux ans nous avons passé des vacances en Croatie. Nous avons commencé par longer la côte, puis nous sommes allés plus loin dans les terres où ils ont pu rencontrer des parents éloignés. Je trouve important qu’ils découvrent le pays dans lequel a vécu leur grand-père. Nous souhaitons également qu’ils apprennent le croate à l’école ou à défaut en prenant des cours particuliers. L’idée leur plaît beaucoup. »
Devenir mère pour Tatiana était une étape naturelle. « Je ne me suis jamais posé la question. C’était naturel et dans la logique des choses. Je suis plutôt une maman cool. Fun mais parfois stricte, surtout quand il s’agit de bien se tenir à table ! En revanche, qu’ils regardent la télé le week-end un peu plus tard que d’habitude ne me pose pas de problème. »
Petite fille, notre maman cool voulait devenir « maîtresse, le grand classique. Et bien c’est raté parce que je n’aimais pas l’école ! Aujourd’hui, j’exerce dans le monde du Digital et du e-Commerce. »
Tu es une maman connectée alors ? « Très connectée, ultra connectée et trop connectée ! »
Tatiana, comment est-ce qu’on gère le rapport des enfants à internet quand on est une maman digitale ? « On essaie de réduire le temps d’écran en instaurant des plages horaires. Le temps est compté et limité. Avant le petit déjeuner, il n’y a pas d’écran. Le soir, après le dîner, c’est la même chose. Pour les occuper en cours de journée on fait des sorties, des activités manuelles. Il faut trouver le juste milieu. »
Lors de notre conversation nous retenons deux sujets qui passionnent Tatiana, Le Petit Prince de Saint-Exupéry et la photo. « Le Petit Prince est une superbe histoire. Peu importe l’âge auquel on le lit, on y découvre autre chose. Il y a plusieurs sens de lecture, c’est un livre riche, inépuisable. Les enfants et moi avons vu le dessin animé au cinéma récemment, et j’ai à nouveau redécouvert le Petit Prince ! J’en ai ressenti beaucoup de plaisir. Je pense que Milan va bientôt le lire, et nous allons pouvoir en parler. De la rose, d’apprivoiser… La passion de la photo est venue par les réseaux sociaux. Il y a quatre ans. En voyant des photos aussi belles sur Instagram je me suis demandée comment les gens faisaient. Je me suis alors plongée dans les bouquins de technique, de lumière… J’ai pris un vieux Reflex et je ne l’ai presque pas posé depuis ! Je suis une droguée de photos. Je fais tout, portrait, paysage, macro. Je peux prendre des photos pendant des soirées. Je commence même à avoir des missions en free-lance pour ça, j’en suis heureuse. Tout ce qui me plait je le photographie et je le poste sur instagram essentiellement. » Si tu devais photographier la maison du bonheur, qu’est ce que tu verrais dans ton objectif ? « Je verrais un lieu où chacun se sente à sa place. Un endroit qui respire, qui vit, qui accueille. »
Tatiana est une femme passionnée. « Ce qui me fait avancer dans la vie, mon moteur, c’est la passion. Elle peut s’épanouir sur n’importe quel sujet. Quand on a décidé d’acheter une maison je me suis passionnée pour la déco. Lorsque nous avons eu un jardin je me suis plongée dans l’art du jardinage. Quand je touche un sujet je m’y consacre totalement. C’est très positif. On s’ouvre aux choses et aux gens. »