Un accouchement c’est dégoûtant

C’est l’unique constat que l’on peut  faire après avoir suivi les tweets impudiques d’une américaine nommée Ruth Iorio.

Pour de nobles raisons (j’y reviendrai), cette très jeune maman a décidé de partager son accouchement en direct sur son compte tweeter. Enfin, partager ou plutôt déballer sans retenue !

Les contractions de Ruth ont débuté le 25 décembre peu après 20h. S’en suivent 720 minutes au cours desquelles la jeune femme va TOUT décrire. Ses contractions, ses douleurs dans les reins, un bain, un whisky, et puis du glamour : à savoir des diarrhées, un bouchon muqueux et une expulsion dans la baignoire.

Oui parce que Ruth est une partisane de l’accouchement naturel, avec douleur et à domicile.

Enfin, la militante a du partir à la maternité, par défaut de délivrance. (La délivrance pour les néophytes est l’expulsion du placenta, à mon humble avis, c’est le moment où un accouchement peut basculer dans le “pas drôle”.)

Plus que des tweets il s’agit d’un véritable reportage photographique où malheureusement rien ne nous est épargné. Ruth s’expose nue dans des positions fort peu flatteuses.

J’ai accouché deux fois.

Deux accouchements totalement différents. J’ai connu l’attente, l’excitation, l’appréhension, la douleur, la peur, le raz le bol, la fatigue, l’émotion. Bref des sensations que l’on ne peut éprouver qu’en vivant cette étape. Mais je connais aussi le revers de la médaille, le côté pas glam’.

Je pense que celui là doit se vivre dans l’intimité, qu’il ne doit pas être partagé.

Certaines sont vraiment généreuses, c’est gentil mais franchement pas indispensable !
Quant Ruth déclare qu’elle a fait ça pour enrichir la connaissance humaine, j’ai envie de lui répondre qu’il s’agit d’orgueil et d’hypocrisie. Rien ne manque pour une femme qui veut en savoir plus sur l’accouchement.

Un déballage de plus n’apporte rien sinon de la gêne.

Sincèrement je n’aurais pas aimé être une primipare découvrant les photos de Ruth, j’aurais trouvé l’accouchement vraiment dégoutant !

Publié le Ecrit par Mathilde