« Je suis une maman poule et une maman louve. Parfois stricte, une maman exigeante. J’ai un caractère très fort mais je suis douce en même temps. On me dit souvent que mes enfants me ressemblent. Eva est douce, posée, une fille tranquille. Matéo a plutôt l’esprit râleur ! On dirait un petit pépé ! »
Son leitmotiv : « After all tomorrow is another day. Gone With The Wind. Une phrase de Scarlett O’hara. »
Vivianne, tu es plutôt bande de copine ou loup solitaire ? « J’aime beaucoup me retrouver en solo pour me reposer, mais j’adore mes copines ! Elles font partie de ma famille. Quand je suis seule je lis, je massacre les cordes de ma guitare, j’écris, je prends un bain en regardant un vieux film en noir et blanc, et je bois un verre de vin ! »
Notre maman louve est styliste infographiste dans la mode. « J’ai commencé très jeune à dessiner des vêtements pour mes poupées. Ensuite j’adorais découper et coudre des vêtements avec ma grand-mère. Aujourd’hui je suis à mon compte et je travaille pour plusieurs marques. Être indépendante et maman c’est beaucoup de boulot. Je m’impose des horaires pour chaque chose. Il faut être organisée. Je travaille beaucoup à la maison et j’ai des rendez-vous à Paris. »
Le livre dont la lecture l’a marquée est « Élégance, c’est un livre qui explique depuis les années 60 la base de la garde-robe d’une femme. Il a complètement révolutionné mon style, ma façon d’acheter, de voir la mode, et de travailler. » Ses basiques ? « Une chemise blanche, une robe noire et une belle robe d’été. » Si Vivianne avait un conseil à donner à une femme qui cherche son style, elle lui dirait de commencer par un look très sobre, épuré et d’ajouter par la suite des accessoires. « Il faut le faire petit à petit. Le temps de se trouver. » Y a-t-il une mode qui t’énerve ? « Les chaussettes avec les tongs à la japonaise, nous ne sommes pas geisha, c’est culturel ! »
La personne qui inspire le plus notre maman louve est sa grand-mère. « C’était une femme très élégante qui savait toujours quoi dire ou ne pas dire. En personnage connu ce serait Audrey Hepburn pour le style, l’élégance et les manières. Sofia Lauren pour le caractère ou Maria Callas, c’était une très belle femme. » Vivianne, parle nous de ta famille. « J’ai une famille complexe ! Je suis née en Colombie dans les années 80. Vous pouvez imaginer le meilleur et le pire. Pourquoi la France ? J’avais terminé mes études à Milan, j’étais déjà tombée amoureuse de Paris à 17 ans lors de mon premier voyage en Europe. Il me restait quelques mois sur mon visa, j’ai décidé de retourner à Paris chez des copains, et puis, je suis restée.
Ma famille vit dans les Caraïbes, à Saint Domingue, nous nous y sommes installés lorsque j’avais 13 ans. Dès que j’ai eu 18 ans je suis partie étudier aux États-Unis sur un campus. Puis ça a été Milan et la France. Tous les endroits dans lesquels j’ai vécu m’ont apporté une connaissance des langues, une forte adaptabilité. Aujourd’hui, je suis la parisienne par excellence ! »
Je lui demande comment elle transmet sa culture à Eva et à Matéo. « Le partage de la culture se fait par la langue tout d’abord, par la musique, et par les goûts et les saveurs. La cuisine est un beau vecteur. » Que cuisines-tu ? « Le Frijoles con platano ». Ce sont des haricots noirs en sauce, ils s’accompagnent avec du riz et de la banana plantane en toast. »
Vivianne a reçu une éducation qu’elle juge complète. « On m’a appris avant tout à être une femme accomplie. Cultivée, intelligente, bonne en cuisine et maman poule. Nous sommes très famille en Amérique Latine. Les femmes sont très fortes et décisionnaires à la maison. J’élève Eva avec un peu de tout ça, en ajoutant une touche à la française. La cuisine est vraiment quelque chose de très important que je leur transmets. Ils ont leurs tabliers, ils savent faire. Eva sait déjà préparer tout son petit déjeuner. »
Son addiction ? « Le thé noir. J’en bois 5 à 8 tasses par jour ! » Une marque fétiche ? « Twinnings Earl Grey, oui je sais c’est horrible ! Mais c’est une question pratique. Je le trouve dans tous les pays et chez tout le monde. »
J’interroge notre maman louve sur le concept de charge mentale. »En ce moment, ça me parle, et c’est la première fois de ma vie. Entre les enfants, ma vie professionnelle, et la séparation du père des enfants, c’est la première fois que je suis touchée mentalement. Le partage des tâches ? Je ne connais pas ! Je faisais tout toute seule, travailler, m’occuper de la maison, le bricolage, le jardinage, la cuisine, les enfants… Parfois c’est un peu trop. Mais je suis une super-woman ! »
Lorsque nous évoquons sa maison, Vivianne me raconte qu’elle a un potager, nous abordons le sujet de l’écologie en famille. « L’écologie me touche ? Oui et non. Je ne me vois pas aller m’engager pour sauver le monde, mais je suis ravie que d’autres le fassent. On recycle, on composte, on cultive des légumes à la maison. Nous avons 4 poules ! Pour les enfants d’un point de vue pédagogique c’est très bien. Ils apprennent le respect de l’animal, à en prendre soin et en retour à avoir quelque chose. A chaque fois qu’ils trouvent un œuf ils sont aux anges ! » Elles ont des noms ? « Oui comme les œufs : Mimosa, Cocotte, Benedicte, et Blanche. Si j’avais eu un coq je l’aurais appelé Pavarotti ! »
Tu emporterais quoi sur une île déserte ? « Mes souvenirs. »
Que puis-je vous souhaiter à Eva, Matéo et à toi pour l’avenir ? « Qu’ils soient accomplis et bien dans leur tête, et beaucoup d’amour et d’équilibre. C’est important. »