« Vivre simplement pour que simplement les autres puissent vivre. »
Cette phrase de Gandhi fait écho à un proverbe amérindien d’une remarquable sagesse « Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants. »
Nous sommes toutes conscientes de la fragilité de notre environnement et de la nécessité de le préserver. Pourtant, concrètement, il faut avouer que rien ne s’est vraiment passé avant notre entrée dans le monde de la maternité.
Oui, il semble que devenir parent aiguise notre désir écologique. Être maman éveille une aspiration tangible à amorcer un mouvement green. Celui d’un mode de vie responsable. Pour votre enfant, et ceux des autres, vous avez envie de consommer moins pour consommer mieux. Vous pensez produit de saison, agriculture raisonnée et beauté bio. Parfois il vous arrive d’imaginer un quotidien zéro déchet. Vous espérez laisser une marque plus légère sur la planète.
Mais par où commencer ? Je vous propose un petit tour d’horizon, garanti sans empreinte carbone, pour découvrir ces femmes, ces mères qui ont fait le choix d’un mode de vie différent.
Des personnalités remarquables, les modèles d’une vie respectueuse et bienveillante envers notre environnement.
1/ De l’ubër 4×4 au zéro waste : le virage radical de Béa Johnson.
Béa Johnson est une Française originaire d’Avignon. Au pair aux États-Unis, elle y rencontre son mari et y fait sa vie. Le rêve américain se concrétise : maison gigantesque et voiture monumentale à faire pâlir d’envie Chuck Norris. Plus tard, ne supportant plus la vie dans le centre urbain de San Francisco, elle et son mari décident d’acheter dans la banlieue nord à Mill Valley. Pour dénicher la maison idéale, le couple s’installe dans un petit appartement et placent donc leur mobilier excédent en garde meuble. C’est son épiphanie, LA prise de conscience. Béa comprend que le nécessaire suffit. Cette révélation la conduit à s’intéresser à l’écologie et au concept de désencombrement. Sa vie change concrètement.
Dans sa cuisine :
– Plus d’emballages ! Pour faire les courses, Béa s’approvisionne dans des magasins où elle achète les produits en vrac : grains, céréales, farines.
– Elle confectionne des sacs en tissu sur lesquels elle inscrit le poids du sac : lors du passage en caisse, il suffit alors de peser et de déduire le poids du contenant.
– Elle utilise des bocaux en verre d’un litre dans lesquels elle met du fromage, de la viande, du poisson, de la charcuterie et réserve le dernier pour les envies du moment : olives, miel ou huile. Depuis, sa cuisine est remplie de bocaux en verre dans lesquels sont entreposées les denrées alimentaires.
Dans sa salle de bain :
– Béa a remplacé les cotons par des lingettes lavables.
– Elle produit elle-même les cosmétiques et produits d’hygiène, et n’utilise plus qu’un produit de beauté issu du commerce : une crème de protection solaire.
– Pour les joues, un peu de chocolat en poudre suffit ! Pour les lèvres, elle fabrique son propre baume à base de cire d’abeille et d’huile de sésame, « qui ne sent pas et concentre beaucoup de vitamine E » .
– Shampoing, démêlant et savon sont achetés en vrac.
Sa garde robe :
Elle choisit des habits utilisables d’une saison à l’autre, d’une occasion à l’autre. Dans son dressing se trouvent deux robes, deux jupes, trois pantalons, un short, trois pulls, sept hauts, six paires de chaussures (dont une paire de chaussons), sept culottes, quelques paires de chaussettes et collants, et un soutien-gorge. « Ma robe peut être mise sur un jean, ou sans rien, avec un t-shirt ou non » explique-t-elle.
Ameublement :
« La moitié de l’ameublement est issu de récupération, le reste a été acheté neuf et de qualité pour durer.
Béa insiste sur le besoin de refuser et de réduire au maximum le superflu à la source. Elle en a même fait sa devise « refuse, reduce, reuse, recycle, rot. » Refuser, réduire, réutiliser, recycler, composter !
2/ Du naturel et du fait maison, la slow life de Katrien.
Katrien a choisi une vie simple. Minimaliste.
Originaire de Belgique, elle a voyagé dans le monde entier et posé ses valises dans différents pays. Aujourd’hui, elle, son mari, ses jumeaux et son petit garçon vivent dans une maison sur une colline italienne.
Katrien est adepte de la slow life : il lui arrive de confectionner elle-même ses vêtements, elle essaie de cultiver ses propres légumes. Katrien a quelques poules dans son jardin et est heureuse de manger une nourriture produite par ses soins. Elle cuisine, fabrique les couches en tissu de ses enfants, se chauffe au bois. Katrien vit de manière naturelle et harmonieuse. « Notre style de vie est très rustique, orienté vers l’extérieur, la première chose que nous recherchons, est la durabilité. Nous aimons que nos vêtements résistent aux randonnées forestières et aux bains de boue !
Lorsque nous achetons des vêtements pour nous-mêmes ou pour les garçons, nous essayons autant que possible de choisir des pièces créées dans le respect de l’environnement et des personnes qui les ont créées. L’achat de vêtements fabriqués dans des circonstances dangereuses ou inhumaines pour les travailleurs est simplement inacceptable pour nous. Par conséquent, nous choisissons souvent d’acheter du coton organique, de la laine ou de la soie, combiné avec des pièces fabriquées ou produites par des artisans ou des petites entreprises qui garantissent l’équité tout au long de leur processus de production. Parce qu’en fin de compte, tous les vêtements sont faits à la main, mais souhaiteriez-vous que votre garçon de sept ans couse le jean d’un autre ?
La maternité m’a appris l’importance du less is more. Acheter moins, s’inquiéter moins, s’attendre à moins, planifier moins. Grâce à cela vous obtiendrez des choses plus précieuses en retour. En achetant moins de choses pour nos enfants, moins de vêtements et moins de jouets, nous leur donnons la possibilité de développer une attention, une réflexion plus profonde avec les choses qu’ils ont et qui les entourent. »
3/ Des blogs à suivre : la beauté naturelle et la volonté du zéro déchet.
Biotenaturelle : « Quand je suis rentrée dans la sphère du naturel, je ne pensais pas que ça allait m’amener à réfléchir pour dire vrai. J’ai commencé dans une seule vision esthétique de la chose : je voulais une plus belle peau, de plus beaux cheveux etc. Plus je me suis intéressée aux cosmétiques naturels, plus je me suis intéressée à tout ce qui entoure le sujet. Remise en question de ma consommation, de la place que je voulais avoir dans cette société-là, puis du système en lui-même. »
Biotenaturelle est un blog rafraichissant. À la lecture des articles on peut découvrir comment être zéro déchet au boulot ou comment réaliser ses propres savons.
Pour débuter une conversion éco-responsable voici sa proposition de wish list green : « Une brosse à dent en bois, la coupe menstruelle et les serviettes lavables, un rasoir non jetable, des cure oreille, côté cuisine l’éponge tawashi, et le sac à vrac ! »
Sortez tout vert : « Mon blog se veut un véritable guide du Zéro Déchet. » Des billets food, des conseils pour consommer différemment. Il communique des recettes vertes comme celle du nettoyant universel :
« LE must-have ! Avec celui-là, vous pourrez TOUT nettoyer : plan de travail, sol, cuvette, vitres, j’en passe et des meilleurs.
Il suffit de mélanger : 500 ml d’eau 250 ml de vinaigre blanc (vinaigre d’alcool) + Facultatif (mais le vinaigre ça pue un peu quand même) : 10 gouttes d’huiles essentielles de votre choix, où vous pouvez faire macérer quelques pelures d’agrumes dans la préparation pendant 5 à 10 jours. Ensuite, au lieu de les jeter, gardez les pelures imbibées de vinaigre et faites-les tremper tout une nuit sans les toilettes pour en nettoyer le fond et tirez la chasse.
Attention, les huiles essentielles peuvent laisser des tâches sur les vitres, je vous conseille de faire un spray séparé pour les nettoyer, avec uniquement de l’eau et du vinaigre. »
4/ L’instagram éco-responsable.
@Merci Raoul : « astuces, bons plans, DIY, un peu de déco, des bonnes adresses et autres jolies choses… Le tout axé sur notre consommation bio et nature. »
Merci Raoul est un joli compte, visuel et naturel. Sur le blog éponyme vous pourrez notamment trouver une recette de teinture végétale pour une couleur vieux rose à tomber.
« Aujourd’hui, tout aussi simple, l’odeur en moins, voici comment je teins mes tissus en vieux rose.
Il vous faut :
Une grande casserole d’eau (6 litres ici), des haricots rouges, que vous pouvez consommer après cuisson (500 grammes ici), un petit verre de vinaigre blanc ou cristal, du linge blanc.
Faire cuire les haricots une bonne heure.
Les sortir de l’eau et conserver le jus de cuisson.
Faites tremper le linge dans le jus de cuisson.
Il doit être intégralement immergé.
Laissez tremper deux heures si vous souhaitez obtenir un rose léger (comme ici), ou plus pour une couleur plus soutenue.
Pour fixer la couleur, faire une eau de rinçage contenant un verre de vinaigre blanc. Laissez à nouveau tremper une heure dans cette eau. Puis faire sécher. »
D’un compte à l’autre, on découvre des plus en plus de femmes soucieuses de vivre mieux, un peu de minimalisme, des matières authentiques, un quotidien équilibré. Elles font revivre des objets anciens. Elle recyclent. Elles font du neuf avec du vieux. Comme @lili bohem ou @bene_atelierbzd.
Il y a encore tant de manières d’être en accord avec le monde naturel: des jouets éco friendly, construire des maisons écologiques, commander des paniers bio, utiliser des cosmétiques naturels, penser aux couches lavables. Écrire une liste de courses adaptée dans ses quantités. Ou simplement éteindre tous les appareils en veille le soir.
Il s’agit simplement d’essayer de moins gaspiller.
Bref, à vous de trouver votre green way of life !