Chez émoi émoi, on ne prend pas le plaisir à la légère. Parce que votre sexualité est un terrain de jeu(x) génial, et un sujet essentiel, on a listé 7 pistes à ne pas négliger pour vous épanouir au lit (ou ailleurs. Evidemment.)
Des chiffres, tu te détacheras.
Même si 71% des femmes sont satisfaites par la qualité de leurs rapports sexuels (un chiffre élevé qui témoigne d’une certaine liberté de communication avec le partenaire.), beaucoup reste attentives à la fréquence de leurs rapports et ont tendance à s’inquiéter de ne pas être dans la moyenne. Une pression inutile quand on sait que seule la qualité du moment compte non ?
« J’ai mis un temps fou à me détacher de cette pression du « nombre de fois par mois ». C’est typiquement le genre de conversation qui arrive sur le tapis des dîners entre copines et qui finit par te faire dire qu’un couple qui va bien, c’est un couple qui fait l’amour…oh, 15 fois par mois ! Et à partir du jour où j’ai décidé d’arrêter de compter, je me suis laissée aller au plaisir immédiat, à l’instant désiré…et comme ça fait du bien ! ». Mélanie.
A ton propre regard, tu veilleras. Trop grosse, trop molle, trop petits, trop gros, trop poilu, pas assez sensuelle, pas assez belle (!), pas assez…, « Tu peux éteindre la lumière ? ». STOP. Car ce qui fait entrave à notre bien-être sexuel, c’est souvent nous-même. Ou plutôt le regard malveillant que l’on s’inflige. « J’avais franchement du mal à accepter mon corps. Surtout après une première grossesse. Je me disais que comme je lui trouvais des tas de défauts, mon partenaire en trouverait dix fois plus. De quoi fermer le clapet à son désir. Le déclic pour changer mon regard sur moi-même, je l’ai eu quand je me suis aperçue que ça nous rendait tous les deux malheureux. Alors, j’ai laissé mon mec me regarder, je l’ai regardé me regarder et de ce regard si beau, j’en ai déduit qu’il me désirait autant que je le désirais. Ca n’a pas été facile d’abattre un à un ces foutus barrages mais on y arrive un peu plus à chaque moment partagé ». Clara.
Sur la communication, tu miseras. Explorer son intimité et sa sexualité avec l’autre, c’est surtout une question de communication avec soi-même (« heuu, aaah, ça me plaît bien ça !). Alors peu importe les mots que l’on utilise (ou les images hein), le tout est de ne pas hésiter à parler (ou à montrer). Comme le souligne à juste titre Jüne Plã, auteure du compte Instagram Jouissance Club et du livre éponyme (qui cartonne en librairie !) : « Il est important de se rappeler que, dans l’exploration de sa sexualité, la communication au sein du couple est primordiale. Si un mouvement marche bien pour une personne, il ne marchera pas forcément pour une autre. C’est pour cela qu’il est important de parler, d’écouter et de se remettre en question fréquemment. » Vrai.
De l’humour, tu distilleras. Ah l’humour ! Celui qui nous permet de désamorcer toutes les situations inutilement « dramatisées ». Celui qui détend les plus tendus et met K.O les non-dits en un petit sourire. Celui que vous utilisez avec brio mais que vous pensez mis à la porte de la chambre à coucher. Celui-ci mérite d’être utilisé parce que les rires libèrent des endorphines qui disons-le sont super stimulantes. « Avec mes partenaires, j’utilise souvent l’humour et le second degré pour leur faire comprendre qu’ici, ils sont sur un terrain hyper-cool et bienveillant. En gros, TOUT VA BIEN. Et tout ira bien, forcément. 🙂 » Lola
De la pénétration, tu ne feras pas une obsession. Vous voulez un dessin ? Jüne Plã s’est fait un plaisir de cartographier votre plaisir et celui de votre partenaire en parlant de toutes les options sauf la pénétration. Car selon la dessinatrice, auteure du formidable livre Jouissance Club, une cartographie du plaisir, les plaisirs sexuels annexes sont riches et multiples. En clair, nul besoin de la pénétration pour atteindre un plaisir fou. Dans son livre joliment illustré et décomplexant à souhait, elle explore avec nous les richesses du plaisir et des zones érogènes, le « connais-toi toi-même », la communication avec son.sa partenaire et la découverte de son corps sans se prendre la tête. Un livre rafraîchissant qui met le doigt sur un point précis : On ne connaît pas grand chose de son plaisir. Elle débute d'ailleurs l'ouvrage par ces mots : « Dans ce livre, tu trouveras un petit peu tout ce qu’il y a à savoir sur le sexe sans passer par la case « pénétration des sexes » Comme tu sais très bien t’y prendre, je n’ai pas besoin de te faire un dessin pour cela. Non, j’ai fait plein d’autres dessins encore plus intéressants. J’ai tout mis en œuvre pour que tu ne regrettes pas cet investissement. J’ai travaillé dur pour que tu puisses explorer ta sexualité et celle de ton ta tes partenaire s de moult façons ». Vous êtes déjà à la librairie non ?
T’écouter, tu feras. Les choses sont assez bien faites. Quand on ne veut pas, c’est qu’il y a une raison : on ne veut pas. « J’ai souvent écouté mes partenaires, leur donnant toujours la priorité sur leurs envies, leurs désirs, leurs préférences et finalement leur plaisir. Je me mettais toujours au second plan, l’idée étant de satisfaire l’autre avant de penser « égoïstement » à moi. Ce sont peut-être des idées bien ancrées dans la tête des jeunes filles. J’ai mis du temps à m’en détacher. Aujourd’hui, je me focalise sur mes envies (quand, où, comment) et plus je m’investis dans mon plaisir, plus mon partenaire en prend. Magique non ? » Laureen.
Ton intimité, tu approfondiras. 1 femme sur 2 se masturbe : 56% seules et 38% en couple. Un chiffre plutôt rassurant quand on sait que la masturbation reste un sujet (super) tabou pour nous les femmes. Dans son livre, Jüne Plã résume assez bien la situation : « La masturbation et l’auto-exploration qui me paraissaient acquises pour à peu près tout le monde sont en réalité bien plus tabous que ce que je ne pensais. Beaucoup de personnes n’aiment pas toucher leur vulve/vagin, d’autres n’ont jamais expérimenté l’orgasme seul.e ou à deux, certain.e.s se caressent mais ne dépassent jamais la zone externe de leur vulve, etc. Chacun.e a sa façon d’appréhender son corps, rien d’anormal à tout cela et chacun fait ce qu’il veut. Non, ce qui me choque le plus, c’est que ces personnes ont toutes un point en commun : elles sont hétéros et laissent souvent le soin aux personnes dotées de pénis de s’occuper de leur plaisir. Souvent en vain, car, sans vouloir enfoncer leurs partenaires, ils ne connaissent pas mieux les secrets de notre sexe que nous, et comme nous n’y connaissons rien non plus… ». Allez, en 2023 on prend soin de soi pour prendre soin de l’autre (ensuite) ?