L’invité du Mag, c’est la rencontre d’une personnalité et d’une problématique.
Pour quelques lignes, le Mag lui appartient. Il est sien. Le ton, le style et l’histoire qu’il raconte lui sont propres.
Aujourd’hui c’est Audrey qui se livre pour vous. Après avoir eu un coup de foudre pour son compte instagram, je lui ai demandé si elle acceptait de nous raconter sa vie de maman expatriée. Elle s’est prêtée au jeu, pour notre plus grand plaisir.
« Je suis une maman expat’ en Nouvelle Zélande. »
Quand j’ai rencontré mon mari à Paris à l’âge de 19 ans je ne savais même pas où se trouvait la Nouvelle Zélande, son pays d’origine !
Après 8 ans passés ici, la jovialité et le flegme kiwi ont un peu déteint sur moi et les sandwiches de saucisses et de chips (oui ensemble dans deux tranches de pain de mie) ne me laissent plus sans voix, quoi que !
Notre expatriation n’était pas due à une opportunité professionnelle mais à un besoin de changement de vie. Alors que nous avions du mal à trouver notre place en région parisienne, nous avons profité de la nationalité de mon mari pour tenter quelque chose de nouveau.
Nous habitons donc en Nouvelle Zélande depuis 8 ans et pour une durée indéterminée ! Au quotidien, j’essaie de garder le meilleur des nos deux cultures. Toutes les traditions autour de la nourriture sont pour nous françaises mais le rythme de vie calme et joyeux est définitivement néo zélandais. L’éducation est un mélange des deux, c’est une troisième culture rien qu’à nous en fait.
Alors que les premières années ici ont été un peu difficiles pour moi, avec la différence de culture et l’éloignement familial, depuis que je suis maman notre pays d’accueil est vraiment devenu une évidence. La qualité de vie pour les familles est exceptionnelle. Il est difficile de ne pas se sentir privilégiés de pouvoir passer autant de temps tous ensemble. J’ai vraiment le sentiment de pouvoir offrir à Charles ma pleine présence au quotidien, un souhait qui m’a toujours été cher. Une journée typique pour nous commence doucement vers 7H45. Nous prenons notre petit déjeuner tous ensemble, puis à 9H00 j’emmène Charles à la petite école où il va trois jours par semaine.
L’école ne commence qu’à 5 ans mais à partir de 3 ans les enfants peuvent bénéficier de 20 heures gratuites par semaine en centres agréés par le gouvernement.
Nous avons choisi une structure Montessori pour lui et sommes ravis de notre décision.
Je rentre ensuite à la maison. Je réponds à mes emails et regarde mon planning.
C’est important pour moi d’avoir une activité professionnelle. Je travaille en tant que photographe et styliste et je suis auteure en France. Mon activité me permet de travailler à l’international, c’est très enrichissant. Je viens juste de terminer un shooting pour la Grande Bretagne par exemple !
La Nouvelle Zélande offre à tous un accès facile et simple à l’entrepreneuriat. Se mettre à son compte ne requiert rien d’autre qu’un coup de fil à l’administration.
Je récupère Charles à 15H00, nous rentrons goûter tous les deux puis je finis de travailler un peu pendant qu’il joue.
Elliot, mon mari, rentre vers 17H00. Le weekend nous allons souvent à la plage qui se trouve à 45 minutes de la maison ou bien nous voyons nos amis.
A la maison, nous parlons tous les trois français. Elliot se débrouille très bien ! Charles est complètement bilingue puisqu’il pratique son anglais à l’école. L’apprentissage du français s’est fait très naturellement pour lui puisqu’il y est baigné à la maison. Nous skypons régulièrement mes parents et essayons de rentrer en vacances en France tous les deux ans pour voir ma famille.
Mon intégration n’a pas été compliquée. Nous nous sommes installés dans la ville où mon mari a grandi, nous avions donc beaucoup de ses amis d’enfance à notre arrivée. Je me suis aussi créé un réseau au fil des ans, y compris un bon petit groupe de français. Il y a beaucoup de clubs qui se rassemblent autour d’intérêts communs dans ma ville, ça aide à lier des amitiés et j’ai aussi rencontré beaucoup de personnes grâce à Instagram !
La France me manque toujours beaucoup. L’histoire, la culture et l’architecture en particulier. Même si nous parlons souvent d’y rentrer un jour, dans l’immédiat nous vivons pleinement tout ce que notre beau pays à nous offrir, à part les sandwiches saucisse-chips !