Parce qu’on sait que le sommeil des enfants est, bien souvent, la question qui occupe le plus l’esprit des parents, surtout lorsqu’ils sont confrontés aux réveils nocturnes, on a fait le point sur le sommeil perturbé des petits avec les spécialistes May, l’appli qui change la vie des parents.
Cauchemars, terreurs nocturnes, éveils confusionnels… de quoi parle-t- on ?
Tous les enfants se réveillent la nuit, et c’est bien normal. Dès 12 mois, les enfants peuvent être sujets aux cauchemars et aux terreurs nocturnes. D’ailleurs, plusieurs raisons peuvent expliquer ces réveils nocturnes : immaturité du cerveau et des émotions, enchaînement des cycles de sommeil, besoin de réassurance, de proximité, faim… Mais comment les gérer ? Quelles différences entre cauchemars et terreurs nocturnes ? L’équipe de May répond !
Les cauchemars
Les cauchemars surviennent lors de la phase de sommeil paradoxal, aussi appelé “sommeil des rêves”, plutôt en fin de nuit. Lorsque votre enfant fait un cauchemar, il est bien réveillé : il vous appelle, il a peur (car il n’est pas encore capable de distinguer le réel de l’imaginaire) et a besoin d’être rassuré. Il est également possible que votre enfant ait du mal à se rendormir et appréhende la nuit suivante. Le sommeil des enfants est fragile et certains facteurs peuvent favoriser la survenue de cauchemars :
- Les changements de rythme : école vs vacances, manque de sieste, etc.
- L’entrée à la crèche, la reprise du travail d’un parent, la naissance d’un petit frère ou petite sœur.
- Une journée intense : fatigue et manque de sommeil.
- Une grosse frayeur vécue au cours de la journée.
- Les grandes acquisitions : propreté, marche, langage.
Gardez tout de même en tête que les cauchemars surviennent de façon occasionnelle. Si votre enfant est sujet aux cauchemars chaque nuit, parlez-en à votre médecin.
Les terreurs nocturnes
Les terreurs nocturnes surviennent lors de la phase de sommeil profond, plutôt en début de nuit. Il s’agit d’un trouble du sommeil impressionnant mais bénin. Elles sont assez fréquentes (37 % des enfants de plus de 18 mois) mais diminuent avec l’âge.Brutalement, votre enfant se met à crier très fort et lorsque vous allez le voir : il crie toujours, tente de se débattre, a le regard dans le vide, semble terrifié et son rythme cardiaque est rapide. A l’instar des cauchemars, certains facteurs peuvent les favoriser :
- Le manque de sommeil lié à un changement de rythme.
- Des journées très chargées émotionnellement.
- Les épisodes de fièvre et les grandes acquisitions sont également des périodes propices.
Et les éveils confusionnels ?
Comme les terreurs nocturnes, ils surviennent en première partie de nuit, ou au réveil de la sieste. L’enfant est grognon et se met à pleurer et crier.
Gérer les cauchemars
Avant tout, essayez de rassurer votre enfant et évitez de minimiser la situation : dîtes-lui plutôt que vous comprenez sa peur. Vous pouvez rester un peu auprès de lui et l’aider à retrouver le sommeil. N’hésitez pas à le caresser et l’envelopper, pour qu’il se sente pleinement rassuré.
Si votre enfant est capable de vous raconter son cauchemar, attention à ne pas aller dans son sens : chercher le méchant loup sous le lit avec lui peut lui faire penser que son cauchemar était bien réel ! Il vaut mieux lui expliquer que le méchant loup n’existe pas dans sa chambre, mais seulement dans son mauvais rêve.
Gérer les terreurs nocturnes
Avant tout, ne paniquez pas : les épisodes de terreurs nocturnes sont bénins. Il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre que ça passe…
- Ne cherchez pas à réveiller votre enfant ! Lors d’un épisode de terreur nocturne, il dort. S’il se réveille, il se trouvera dans un état de grande confusion et le réendormissement risquera d’être difficile.
- Vous pouvez poser une main sur sa poitrine afin de manifester votre présence, caresser son visage, sa peau, sans pour autant le sortir de son lit.
- Il est inutile de chercher à raisonner votre enfant ou d’en parler avec lui : il n’a pas de souvenir de ses terreurs nocturnes.
Le sommeil des enfants peut vite devenir une question obsédante. Sachez que vous ne pouvez pas éviter les réveils nocturnes : vous ne pouvez qu’accompagner votre enfant, et ses besoins. D’ailleurs, il cherchera sûrement, pour se rendormir, les mêmes conditions et le même environnement proposés au moment du premier endormissement. Pensez-y.