Beaucoup d’entre nous ont déjà été la cible de cette question, délicate, indiscrète et même parfois douloureuse.
Lorsque le couple atteint sa vitesse de croisière, quand l’horloge biologique sonne, ou que le petit dernier n’est finalement plus si petit, la question du projet d’enfant revient comme un leitmotiv désagréable, il faut l’avouer.
Subissant ce véritable harcèlement, une américaine arrivée à bout de patience a publié sur sa page Facebook une diatribe contre les poseurs de questions. Voici ce que Emily Bingham, 33 ans, a écrit, à l’attention de ses « amis » le 21 septembre dernier :
« Ceci est une simple annonce publique pour vous dire que les projets et décisions de reproduction et procréation des autres ne sont pas vos affaires. »
Pour attirer l’attention sur son propos, la jeune femme, a choisi comme illustration une échographie, qu’elle dit avoir trouvé sur google image.
Emily Bingham n’avait pas imaginé le succès de son post. Ce dernier a été partagé plus de 70 000 fois ! La presse américaine s’est également emparée du sujet.
Il faut avouer qu’il est sensible.
Le désir de maternité et de paternité est du ressort de l’intime. Il s’agit d’un choix très personnel, qui engage toute une vie.
On peut pour cela, être prêt mais ne pas pouvoir.
On peut pouvoir, mais avoir envie d’attendre.
On peut attendre le bon moment parce que la vie n’est pas toute lisse.
Quelle que soit sa situation personnelle, la question « Et toi quand est ce que tu t’y mets ? » Ou bien « Quand est ce que tu remets ça ? » N’aura jamais une résonance agréable et sympathique. Elle aura comme effet, un questionnement teinté de culpabilité, de frustration, de manque et peut-être même de colère.
Je pense que c’est une interrogation qu’il vaut mieux ne pas formuler !
Et puis, on peut en trouver de plus aimables, comme : « On a tellement de choses à se dire, tu viens dîner ce soir ? » C’est un bon commencement, vous ne croyez pas ?