Laissez-moi dormir dans mon lit, please

Derrière ce titre qui vous a peut-être laissées dubitatives émoinautes, se cache un désir très personnel : celui de quitter la maternité le plus vite possible après avoir accouché et de rentrer CHEZ MOI.

Ce sujet est chaud-brûlant puisqu’un dispositif dénommé PRADO est à l’essai en ce moment dans toute la France.

Si vous accouchez dans un établissement public vous pourrez y participer.

De quoi s’agit-il ?

Tout simplement d’écourter votre séjour en maternité.

Aujourd’hui, en France, la durée moyenne de l’hospitalisation est de 4,3 jours. Le programme PRADO tend à le raccourcir et à compenser ce retour rapide à domicile par 2 visites d’une sage-femme.

Bien évidemment, si l’accouchement a été difficile, et que le bébé n’a pas stabilisé son poids on ne vous jettera pas dehors !

Malheureusement, comme tout ce qui concerne la maternité, il n’y a pas de règle générale. Ce qui convient à l’une, peut ne pas satisfaire l’autre. (Et souvent ne satisfait pas l’autre !)

Personnellement, dormir (enfin, être allongée) seule, dans un lit tout dur, avec des draps rêches, les néons allumés toute la nuit, les infirmières qui passent toutes les heures, la valse des berceaux, les plateaux repas simplement mauvais, servis à 6h du mat’ ou du soir, (se faire réprimander parce qu’on ne l’a pas mangé,) la femme de ménage tous les matins, les horaires des bains, les contrôles divers et variés, les humeurs du personnel, l’odeur de l’hôpital...
Je dis burk burk burk, mon petit « trois pièces » parisien, à côté de ça, c’est l’Eden Roc.

Et pourtant, je suis une angoissée de nature, je me sentais traquée par le baby blues mais mon plus cher désir était d’apprendre à connaître mon bébé dans l’intimité de mon couple.

Mais d’autres jeunes mamans se sentent en sécurité à l’hôpital. Entourée par du personnel qualifié elles sont rassurées. Elles ne souhaitent donc pas voir leur séjour raccourci.

Lors de mon inscription à la maternité, j’ai évoqué mon souhait d’un retour rapide à la maison. Après une négociation (âpre et féroce) avec la bonne sœur, j’ai obtenu un seul pauvre jour de sursis.
De 5, je suis passée à 4 jours de détention (sous condition d’un accouchement parfait). On n’a jamais ce qu’on veut !

Navrée, je milite donc émoinautes pour des séjours à la carte. On devrait toutes pouvoir choisir à l’heure près le temps passé en maternité, non ?

Publié le Ecrit par Mathilde