Photo : Wanted !
Parce que le séjour à la maternité est un moment à part (entre magie, fatigue, émotions, découvertes et solitude), dans un lieu à part, on a demandé à 6 mamans de partager avec nous ces choses qui leur ont fait un bien fou.
Chasser l’angoisse du début de soirée
« A la maternité, les plateaux-repas sont servis à 18h. Moi qui ai accouché en hiver, je plongeais à reculons dans le soir qui tombait, avec la sensation d’un immense boulevard devant moi. Car impossible pour moi de m’endormir avant 22h – je multipliais les siestes la journée. » Lucie.
Sa solution : « Pour ma deuxième grossesse, j’avais glissé dans ma valise une petite guirlande de lumières made in home. C’est tout bête mais avoir ce point de lumière plein de chaleur rendait la chambre de la clinique beaucoup moins angoissante une fois le soir tombé. Je n’hésitais pas, aussi, à mettre un fond musical cool pendant le repas. Et j’ai eu la bonne idée de commencer un roman palpitant juste avant mon accouchement. De quoi m’offrir, entre deux tétées et dodo express, une bonne session lecture. »
Photo : @emiliechoufleurlajolie
S’offrir un shoot de confort food
Sa solution : « Pour mon séjour à la maternité j’avais réalisé une liste « bonheur » pour sauver mon post partum : une crème visage que j’adore et que j’achète rarement, un shampoing tout doux, un carnet et un beau crayon (pour noter quelques souvenirs et émotions), une veilleuse lumineuse (chat) pour les biberons nocturnes, des jolies jupes longues commandées en fin de grossesse (je n’en pouvais plus de mes vêtements #baleine), mon iPad + écouteurs (coucou Netflix) et un stock de canettes de coca zéro ! »
Photo : Cherie Sheriff
Limiter les visites
« A l’époque de mon accouchement les visites étaient autorisées. J’accouchais de mon premier bébé et je n’ai pas boudé mon plaisir de voir arriver mes parents et mes beaux-parents quelques heures après l’accouchement. C’est après que cela s’est compliqué. J’avais des visites tous les jours, plusieurs heures par jour. Je n’osais pas dire non. Mon allaitement étant compliqué, ma fille passait de bras en bras et déchargeait la nuit…c’était la fausse bonne idée. » Amélia
Sa solution : « Pour mon deuxième accouchement, j’ai laissé passer 24h avant les premières visites pour ne faire que 3 (le bébé, le papa et moi). L’accouchement était programmé, nous avions laissé ma fille avec ma mère et avons décidé de la faire venir 48h après pour être en mesure d’accueillir notre aîné, reposés. Naturellement, nous avons limité les visites aux grands-parents et tata et avons gentiment proposé aux amis de venir à la maison le moment venu. C’était une très bonne chose ! »
(Faire) fuir les discours culpabilisants
« Ah l’infirmière de nuit …, son ton bien à elle, sa manière de me faire comprendre que je suis un peu douillette et pas franchement téméraire. Ses conseils qui ressemblent davantage à des préceptes à suivre à la lettre : « Vous ne devriez pas allaiter comme ça, roooo, allez je vais vous montrer. « Vous le laissez dormir comme ça ? », « Bah ne pleurez pas ! Allez allez, reposez-vous un peu ça va passer. », « Rooo mais personne ne vous a changé ? Bon bah je vais le faire. », « Il a mangé à quelle heure votre bébé ? Bah là va falloir vite tirer votre lait…Même avec un caractère plutôt franc comme le mien, je n’arrivais pas à m’imposer et me laissais plomber par ce discours infantilisant. » Lou
Sa solution : « J’ai eu la chance de rencontrer une sage-femme formidable durant le suivi de ma deuxième grossesse. On a pu discuter de tout cela. Elle a trouvé les mots justes pour me dire qu’en tant que femme je n’avais pas à me sentir infantilisée. Si je ressentais un inconfort avec un discours, je devais le formuler. Elle m’a aussi dit une chose très vraie : exprimez vos choix et vos envies : dans beaucoup de situations, c’est vous qui savez le mieux ce qui est bon pour vous et pour votre bébé. «
Se faire du bien. Même si ça paraît superficiel.