Claudio beau-père de Deeya 15 ans et d’Elisa 10 ans

Usha, Claudio, Deeya, Elisa pour émoi émoi (3)

« Le fil rouge de ma vie, est le voyage. Quoi que je fasse, que ce soit de la cuisine, lire un livre ou écouter de la musique, à travers toutes ces choses je continue d’explorer. »

Claudio est le compagnon d’Usha Bora et le beau-père de Deeya et d’Elisa. Je le demande quelle relation il entretient avec ses belles-filles. « J’essaie de faire de mon mieux, j’apprends tous les jours ! Je n’ai pas d’enfant personnellement et j’aime être beau-père. Je suis très attaché à mes belles-filles.
Elles sont toutes les deux très différentes. Deeya est très rationnelle, très stable. Elisa est plus versatile, elles ont toutes les deux des talents spécifiques. Elles se complètent, c’est fascinant de les observer. »

Claudio est photographe et traducteur. Il est né d’un père italien et d’une mère allemande. « Mes parents étaient professeurs de littérature. Mes grands-parents paternels étaient peintres, il y a une longue tradition d’artistes et d’écrivains dans ma famille. Du côté maternel ils étaient artisans, mon arrière-arrière-grand-père était sellier. Ma mère a encore des objets qu’il a confectionné il y a 150 ans. »

Claudio a parcouru le monde. Il est né aux États-Unis mais vit en France. « J’ai débarqué ici parce que j’enseignais la photo à des étudiants américains en 2008. Je venais tous les étés pour deux mois et demi, en 2012 j’ai pris la décision de rester en France. J’ai grandi en Italie et en Allemagne je savais que rentrerais en Europe pour y vivre. J’étais tenté par Berlin. Mais à chaque passage à Paris, j’étais sous le charme de cette ville. »

Usha, Claudio, Deeya, Elisa pour émoi émoi (6)

Quand on lui demande de se décrire Claudio raconte qu’il évolue entre deux extrêmes. « Je vais de l’optimisme à la mélancolie. Je pense que cette sensibilité est un atout si elle est vécue dans l’équilibre. Je suis une personne de grande contradiction entre action décisive et hésitation. Ma vie, c’est naviguer dans ces vents contraires. »

Son leitmotiv est une phrase empruntée à Mick Jagger : « Anything worth doing is worth overdoing.  Tout ce qui vaut la peine d’être fait, il faut le faire avec excès. »

Un livre dont la lecture l’a marqué ? « Oui, on en parlait encore avec des amis hier soir. C’est One River, une histoire autour de la botanique en Amazonie. Ce livre évoque les différentes générations de scientifiques qui y ont travaillé. Lorsqu’on m’en a fait cadeau, je ne pensais pas être touché, en deux pages j’étais sous le charme. Je l’ai lu en quatre jours. Tous ceux à qui je l’ai offert, l’ont adoré. »

J’interroge Claudio sur les artistes qui le touchent. « Il y en a beaucoup ! Dans le monde de la photographie par exemple. Pour moi, le plus grand est Atget. Mais il y aussi Robert Frank ou Cartier Bresson. Chez Atget, il y a un sens du mystère indéchiffrable. Regarder ses photos, c’est entendre le photographe chuchoter sans déchiffrer ce qu’il dit. Comme un bruit léger qui te rend inquiet. La perspective n’est jamais parfaite mais elle est belle. Il était si bon qu’il savait éviter la perfection. »

Les personnes qui l’inspirent ? « Quand je regarde autour de moi, je peux voir beaucoup de gens admirables qui travaillent et qui se dépassent. Ça peut aller de la femme qui fait un peu de ménage pour nous, qui est extraordinaire, aux scientifiques, en passant par les artistes. Tous ceux qui poussent les limites qui vont au-delà des choses connues, qui rêvent et qui donc voient le possible. Dans ce sens, mes belles-filles m’inspirent beaucoup, car elles ont beaucoup d’imagination. Mais si je devais choisir une seule personne, ça serait Usha, ma compagne, elle est mon soleil, l’étoile par laquelle je navigue. »

Claudio adore cuisiner, particulièrement le ragù italien. Parmi toutes ses cultures, la cuisine qu’il préfère est l’italienne suivie de près par la française et l’indienne.
Sa boisson préférée ? « L’eau du puits de mon enfance qui était d’une douceur fantastique ou un très bon vin français ou italien. »

Ses souhaits pour l’avenir ? « Un monde de paix, de stabilité dans tous les sens : politique, climatique, économique. Pour que mes belles-filles puissent s’y épanouir et être heureuses. »

Publié le Ecrit par Mathilde