Cyril habite à Vincennes. Que fait-il dans la vie ? Il s’active, il fabrique des choses ! « En ce moment, je suis en train de construire un immeuble pour les enfants. »
Son leitmotiv dans la vie : « Il faut faire. Tu es là sur terre pour faire. Je ne vois pas les choses différemment. Et j’espère pouvoir faire le plus longtemps possible. »
Le livre dont la lecture l’a marqué : « C’est un livre excellent que j’ai lu et relu au moins cinq ou six fois. La généalogie de la morale de Nietzsche. Je l’ai particulièrement potassé. C’est un homme remarquable. Je comprends qu’il soit devenu fou ! Il a trop creusé dans la nuit.«
Je demande à Cyril quel genre de père et de grand-père il estime être : « Je suis un très mauvais père. J’ai fait toute l’éducation de mes enfants par le contre exemple et ça marche super ! J’ai été un peu fouettard sur les bords. Leur maman a assuré la tendresse. Pour Edouard, je suis un grand-père gâteux comme tous les grands-pères. »
Pour notre papa cool, voir sa fille devenir mère n’a pas changé grand chose. « C’était naturel et normal. Edouard, c’est le petit Jésus descendu sur terre. Il ressemble comme deux gouttes d’eau à son grand-père paternel, le père de Rémi. Il a les yeux grands ouverts. Sa présence est une joie, comme pour tous les êtres humains, mais là encore un peu plus. »
Cyril passe du temps avec Edouard. « Je lui souffle dessus, il adore ! On fait toutes les petites bêtises que l’on fait avec un enfant lorsque l’on est gâteux. Je le lange, je lui donne son biberon. Je fais avec lui tout ce que je n’ai pas pu faire avec mes propres enfants.«
En tant que grand-père comment Cyril se fait-il appeler ? « Tout le monde s’active pour essayer de me trouver un nom mais il peut m’appeler Cyril, je n’y vois pas de problème ! Dans le babillages des enfants il y a toujours un truc qui sort et on le prend. Échafauder le nom me parait un peu illusoire. Ce n’est pas naturel en tout cas. »
Cyril, raconte-nous ta famille. « Ma famille est indéfinissable. Elle est BCBG parce que j’étais officier, donc je tiens à ce que les choses aient de la tenue. Elle est bohème parce que je déteste tout ce qui est « coince coince ». J’aime bien tout le monde. Tout ce qui est humain me convient, à condition qu’il y ait de la tenue. »
« J’ai reçu une éducation stricte et j’ai été strict. Je ne le regrette pas. Chacun donne l’éducation qu’il entend. De mon côté, c’était le contre exemple. Il y en a beaucoup qui ne voudraient pas faire ce que j’ai fait, parmi mes enfants. Je les aime. On éduque comme on le sent. En ce qui concerne mon rôle de grand-père, pour le moment, je lui fais écouter les oiseaux. Je veux qu’il soit lui-même. C’est la valeur principale : qu’il soit lui. Ce n’est pas ce que tu essaies d’inculquer aux enfants qui va marcher, c’est ce qu’ils vont voir ou sentir. L’éducation que tu penses leur donner ne forme que le dixième de ce qu’ils reçoivent. C’est l’éducation de la société qui compte. Je reste très humble par rapport à ce qu’on peut donner. »
Lorsqu’il a un moment de libre, Cyril travaille. « Je répare ma voiture, je refais ma maison, je travaille pour les autres, je ne peux pas rester sans rien faire. »
Où va-t-il quand il a besoin de se ressourcer ? « Je me ressource partout. Je respire à fond, je regarde autour de moi et je me ressource. »
La maison du bonheur pour notre papa et papy cool est simplement un endroit où ses enfants vivraient avec plaisir. Quant à ses rêves d’avenir, vous l’aurez deviné, « une bonne santé pour continuer de faire ! »