L’annonce est toute fraîche : Mademoiselle Agnès attend un bébé. A 44 ans, Mademoiselle, ne l’a pas fait toute seule, ce bébé. Le futur papa est un kiné discret, avec qui elle partage sa vie depuis 4 ans. Monsieur s’appelle Bruno.
Cette nouvelle relance le débat sur les grossesses tardives.
Alors qu’une étude récemment parue révèle que l’âge moyen d’une première grossesse en France est de 28 ans, on voit de plus en plus de femmes devenir mère à 40 ans passé.
Pourquoi ?
Ce n’est un secret pour personne. Les études durent de plus en plus longtemps. Les boulots sont difficiles à trouver. Faire carrière en ayant 18 gosses, ce n’est pas vraiment envisageable.
Les crèches restent portes closes pour la plupart d’entre nous.
Et puis, aujourd’hui, un bébé, on le fait quand on se sent VRAIMENT super prête grâce à une contraception adaptée.
J’admire celles qui arrivent à mener de front une belle carrière et la vie de leurs bébés. Celles qui arrivent à se donner à fond au boulot et à la maison. Celles qui confient avec confiance le quotidien de leur enfant à une nounou et à des baby-sitter en relais.
Moi je n’ai pas pu le faire (mais je me soigne !). J’aurais peut-être dû suivre le modèle de Marion Cotillard, Monica Belluci, Estelle Lefébure, Claudia Schieffer, Inès de la Fressange, Julia Roberts ou encore Nicole Kidman…
Oui mais, j’ai 28 ans, un enfant, bientôt deux, et je me pose une question : Comment font-elles ?
Emoinautes, comment font-elles pour supporter une grossesse dans un corps de 40 ans voire plus ? La fatigue, les crampes, les insomnies, les problèmes de circulation, les douleurs lombaires, bref, à chaque fois que mon corps de 28 ans est assailli d’une nouvelle douleur je me fais la réflexion : ouille, heureusement je suis jeune et je vais m’en remettre. (Je suis sympa je n’ai pas évoqué la récupération parfois ardue de l’accouchement : peau distendue et cicatrisations en tout genre !)
Une fois le bébé arrivé, comment gèrent-elles la fatigue, le rythme éreintant ?
En même temps, je me dis que si j’étais plus âgée, plus mûre, j’aurais accueilli avec plus de sérénité mon premier bébé. J’aurais été moins stressée. J’aurais laissé plus de place à mon couple, à MOI. J’aurais eu un boulot à responsabilité, des heures de vol en somme. J’aurais eu un plus grand appartement. Plus de confort, d’aisance.
Je fais mon insatisfaite émoinautes, mais personne ne m’a mis un colt sur la tempe pour que je tombe enceinte.
Chaque âge a ses avantages et ses inconvénients, le tout est d’en être bien consciente.
Jeune ou plus mûre, l’essentiel est de le vouloir vraiment, ce bébé.
Pour conclure, émoinautes, je reprends les mots d’un écrivain de mon pays, un Marcel Pagnol enfant, qui s’étonnait de voir que de son TRÈS vieil oncle Jules et de sa TRÈS vieille tante Rose était né un nourrisson normal sans barbe blanche, et qui s’écriait, stupéfait : Il est bien jeune ce bébé !