Chez émoi émoi, on pense que son sommeil (et donc le vôtre) est la clé du Namaste. Alors, on a rencontré Kelly, la fondatrice de Bébé & Confidences (et le « miracle » de beaucoup de parents). A lire et à partager !
C’est l’heure de se coucher ! On fait quoi pour se mettre toutes les chances de son côté ?
- Avoir une chambre qui favorise le sommeil : épurée, sobre et rangée, avec des espaces clairement délimités (espace lecture, espace change, espace dodo) avec un taux d’humidité entre 40 et 60% et un bébé habillé correctement en fonction de la température de la pièce.
- Proposer une heure de coucher régulière et avant 21h. En effet, plus c’est répétitif mieux c’est puisque le cerveau emmagasine les différentes étapes qui se répètent pour se préparer positivement au sommeil.
- Mettre en place un rituel du coucher pour apporter un point de repère temporel à votre enfant, préparer au mieux son enfant au sommeil et remplir ses réservoirs sécuritaire et affectif.
- Avoir une bonne organisation de la journée avec des temps de sommeil et de repas adaptés aux besoins de l’enfant.
Y-a-t-il une bonne heure de coucher ?
Le corps se prépare physiquement au sommeil entre 18h et 20h puisque le cerveau sécrète une certaine quantité de mélatonine (hormone du sommeil) et que la température corporelle baisse (condition nécessaire pour s’endormir).
Mais bien évidemment, il faut prendre en compte les signes de fatigue de l’enfant, le niveau de fatigue à l’approche du soir (dépendant de la journée). Ainsi que les contraintes organisationnelles de la famille.
Comment repérer ses signes de fatigue ?
Il faut coucher l’enfant dans les 10 minutes qui suivent les premiers signes de fatigue pour ne pas rater le petit train du sommeil. Les signes de fatigue peuvent se manifester à différents niveaux :
– Au niveau du visage par des bâillements, un regard vague, le frottement des yeux, nez, oreilles, des yeux qui clignent ou coulent, des arcades sourcilières qui rougissent.
– Au niveau du corps par un manque de coordination motrice, un ralentissement des mouvements, des gestes saccadés, un changement fréquent de posture, une hypertonicité.
– Au niveau du comportement, l’enfant pleure, se fâche plus rapidement ou ne réagit plus aux stimulis.
C’est quoi un bon rituel du coucher ?
Le rituel du coucher doit idéalement se faire dans l’environnement de sommeil de l’enfant, et durer entre 10 et 30 minutes selon l’âge de l’enfant.
Il doit être répétitif pour que l’enfant se sente en sécurité, idéalement une phase d’hygiène, puis de détente et enfin d’affection.
Dès que le coucher du soir commence à être régulier, tout comme la dernière tétée ou le dernier biberon, on peut envisager de l’instaurer, c’est même fortement recommandé.
Comment aller vers un endormissement autonome ?
Chacun doit aller à son rythme et doit s’y retrouver dans l’apprentissage de cette autonomie qui idéalement se fait de façon progressive.
On identifie le ou les conditionnements et on essaie de les défaire petit à petit les uns après les autres. Bien sur, il faut garder une grande cohérence entre l’endormissement du soir et celui des siestes mais aussi en cas de réveils nocturnes puisqu’un enfant ne pourra se rendormir seul s’il dépend de quelqu’un ou quelque chose au départ.
Les phases de régressions : on en parle ?
On observe 5 grandes phases de régression chez le jeune enfant :
-
Vers 4 mois (changement dans la structure du sommeil, développement hormonal et émotionnel).
-
Vers 7/9 mois (angoisse de séparation, premières dents, mobilité accrue).
-
Vers 12 mois (développement cognitif et émotionnel et souvent l’âge de la marche),
-
A 18 mois (nouvelle angoisse de séparation).
-
Et enfin vers 2/3 ans (apprentissage de la parole, période d’opposition).
On reconnait une régression à une dégradation brutale de l’endormissement, du sommeil de nuit (ponctué de réveils nocturnes) et du sommeil de jour (siestes compliquées ou impossibles).
Durant ces phases de régression, on agit comment ?
On garde en tête que cela peut affecter le sommeil pendant plusieurs jours. On est plus présent, on répond plus vite, on rassure et dans la mesure du possible on essaie de ne pas créer de conditionnement au sommeil (exemple : je donne à nouveau un biberon de lait la nuit quand mon enfant avait arrêté d’en boire). Si jamais je n’ai pas d’autres solutions, ca n’est pas grave, lorsque la régression sera derrière moi, j’envisagerai d’accompagner à nouveau mon enfant dans l’autonomie.
Comment gère-t-on les réveils nocturnes plus ponctuels ?
En cas de réveils nocturnes, l’enfant a une fenêtre de tir de 10 minutes environ pour pouvoir se rendormir. Encore faut-il qu’il sache s’endormir seul au départ, sinon c’est complètement utopiste d’envisager qu’il y parvienne à ce moment là. S’il sait le faire et qu’il chouine, chante, s’agite beaucoup, patience, il pourrait tout de même ne pas avoir besoin de vous! Et s’il a besoin de vous et vous le fait comprendre, votre objectif sera de le rassurer (prenez le temps nécessaire pour le faire) en faisant en sorte qu’il retrouve son sommeil seul.
Le changement d’heure, ça l’affecte ?
Avant 4 mois, le changement d’heure n’a pas d’incidence sur le sommeil des tout-petits.
Au-delà de cet âge, on peut faire patienter bébé dans son lit le matin du changement d’heure pour décaler progressivement toute la journée de 15 minutes (ou plus si bébé n’est pas trop grognon). L’exposition à la lumière du jour et le maintien des rituels habituels permettront à l’horloge biologique de se synchroniser plus facilement aussi.
Cette saison, on a lancé notre capsule Space Sheep, pour s’endormir à la vitesse de la lumière dans un coton bio qui vise la lune. Moelleux comme ta couette. Et des pyjamas à porter en matchy-matchy. Parce qu’on fait partie de la même Dream Team, de siestes comme de nuits blanches.