L'amour maternel, par huit mères.

 

C'est quoi pour vous l'amour maternel ? A cette question vertigineuse, on pourrait rester sans voix. A l'occasion de la fête des mères, on a demandé à six femmes de nous donner leurs versions de l'amour made in mama. 

 "Ma fille me dit souvent que je sens la maman. Ou le pain, cela dépend des jours.  Et je crois que l'amour maternel est comme cette odeur qu'on ne définit pas. C'est réconfortant comme un pain qui sort du four et que l'on consomme sans modération." Anaïs, maman de Pauline et Charlie.

"L'amour maternel, je n'en ai pas eu d'exemple. Alors, quand je suis devenue mère, j'ai eu peur de ne pas savoir composer avec ce nouveau sentiment. Dès que je craquais, dès qu'un pleur m'agaçait, j'avais l'impression de ne pas être à la hauteur de cet amour dont tout le monde parlait. J'ai encore des doutes aujourd'hui sur ma façon d'aimer. Je tente d'y mettre moins d'attente et plus de spontanéité." Rita, maman de Thomas.  

"J'aimerais que ma fille se dise que l'amour que je lui porte ressemble à une île sur laquelle elle peut se réfugier quand elle en ressent le besoin. Un lieu qu'elle pourra convoquer plus tard, où que nous soyons." Yelle, maman de Victoria.

"Quand j'étais enceinte de mon fils, je pensais que l'amour maternel était inné. Qu'il se déclenchait au même moment que l'accouchement, immédiatement et sans condition. Mais pour moi, cet amour s'est construit progressivement. Et s'il a mis un peu de temps à venir, j'ai le sentiment qu'il n'a plus aucune limite." Mathilde, maman de Jean.

"L'amour maternel, c'est celui qui vous nourrit de la même manière qu'il fait grandir celui à qui vous donnez la vie. Il n'y a aucun autre amour qui m'apporte autant, voire plus, que ce que je donne." Prune, maman d'Adèle et de Gaspard.

"J'ai longtemps cru que l'amour maternel serait trop dévorant pour moi. Je voyais ma soeur, mes copines, parfois ensevelies sous une tonne d'inquiétudes, de contraintes, d'attachement qui vous consument et ne vous laissent que très peu d'espace. Au premier cri de mes filles, j'ai compris qu'il était bien plus fort que tout cela." Maureen, maman de Louison et Charlotte

"C'est cette ambivalence, cet amour traversé par le dévouement, la fatigue, la joie immense, l'énervement, la découverte, la peur, le doute, l'apprentissage, ...qui définit, selon moi, l'amour maternel. Je crois qu'il est propre à chaque histoire et qu'il se transforme au fil du temps et des situations." Virginie, maman de Maël et Augustine 

"La première fois que j'ai posé les yeux sur ma fille, c'était comme une vague sur laquelle je devais surfer immédiatement sans jamais avoir pris de leçons ! Je me suis dit : soit tu coules direct, soit tu prends ton temps, tu respires, tu rassembles tes esprit et tu tentes de trouver l'équilibre entre ta peur de l'inconnue et ton désir d'y aller, tête la première !" Linda, maman de Chavi. 

 

 

 

 

 

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