Chez émoi émoi, on aime connaître les premières lignes de l’histoire. Surtout que l’on sait qu’elles ne sont jamais droites. Cette nouvelle rubrique est sans doute celle par laquelle nous aurions dû commencer : 5 femmes nous racontent le jour où elles ont su qu’elles allaient devenir maman.
« J’ai filé dans mes toilettes, l’écharpe encore nouée autour de mon cou. »
« J’ai acheté un test de grossesse le jour J de mes règles présumées. Je n’arrivais pas à attendre un jour supplémentaire. J’ai demandé à la pharmacienne le test le plus fiable qu’elle ait. Arrivée chez moi, je crois que je n’ai même pas enlevé mon manteau : j’ai filé dans mes toilettes, l’écharpe encore nouée autour de mon cou. Il était 11h30, j’ai attendu 3 minutes et la croix est apparue. Je suis restée de longues minutes assise sur le rebord de la baignoire. Après 10 minutes à me demander si la croix allait rester là ou allait disparaître, j’ai retiré mon manteau, dénoué mon écharpe, j’ai préparé un plat de coquillettes jambon. J’ai appelé mon mec. Il m’a dit : « Tu fais quoi ? », j’ai répondu « Des coquillettes, je m’entraîne à faire les meilleures coquillettes-jambon de l’univers, c’est ce que l’on demande à des jeunes parents non ? » Lauriane
« Je n’ai réalisé qu’au premier coup de pied. »
» Des années d’attente, de tests de grossesse négatifs, 1 an de FIV et le résultat qui tombe à la troisième tentative… Je suis enceinte, on attend un bébé mais cela semble si irréel qu’aucune prise de sang ne me rassurera avant d’entendre son cœur qui bat. Je crois que j’ai finalement réalisé que j’allais être maman quand j’ai senti ses premiers coups de pied. C’est ce jour-là que j’ai pleuré de joie. » Paola
« En 3 minutes, ma vie prend la direction inverse »
« Je travaillais beaucoup à ce moment-là. Sans doute trop pour ne pas me rendre compte que cela faisait déjà plus de 45 jours que je n’avais pas eu mes règles. Un matin, une de mes amies vient prendre un café, elle me dit qu’elle part en week-end avec son mec mais qu’avoir ses règles à ce moment-là risque de gâcher un peu le séjour. Ca fait tilt dans ma tête. Je deviens blême. Elle descend m’acheter un test de grossesse à la pharmacie au coin de la rue. En 3 minutes, ma vie prend la direction inverse. 3 ans d’amour avec mon compagnon, mais comment lui expliquer que je n’ai pas envie, pas maintenant ? J’avais toujours projeté la découverte d’une grossesse comme un immense moment de joie, j’ai eu le sentiment à ce moment-là que l’on me privait de cet instant. » Mathilde
« C’était une étape. Juste une étape. »
« Il y a eu un premier test positif puis rapidement une fausse-couche, un deuxième test positif puis une deuxième fausse-couche, et une troisième. Alors, ce test de grossesse est devenu une étape mais pas une finalité. Quand j’ai réalisé ce 4ème test de grossesse, quelque chose avait cependant changé. Je ne pourrai pas l’expliquer mais je sentais dans mon cœur, dans mon corps, dans ma tête, que ce test-là serait le début de tout. Je revenais d’un séjour de 4 jours chez ma meilleure amie à Londres. 2 jours de retard de règles…Et la sensation qu’il était là pour de bon. Je n’ai rien dit à mon compagnon. En sortant du train, j’ai acheté ce test, j’ai filé à la maison, j’ai pleuré à la vue du « + » qui s’affichait. Et j’ai pris cette décision : je ne ferai pas de prise de sang, je ne voulais plus avoir la boule au ventre, la peur de voir les Bêta-hcg dégringoler. Si cette grossesse est la bonne, alors on le verra à l’écho de datation. Ce fût la bonne. » Prune
« Je l’ai su par hasard »
« Ce projet de bébé, on l’avait un peu laissé tomber. Parce que cette grossesse n’arrivait pas, nous avions décidé de mettre sur pause, de laisser passer l’été, de profiter du bon temps ensemble. Quatre mois déjà que nous n’en avions pas parlé. Début octobre, nous sommes chez des amis dans le sud du Portugal. Il fait doux, nous dansons sur le patio, enchaînons les verres, les rires…Et hop, le trou noir. Je tombe dans les pommes. Mon mari m’accompagne à l’hôpital à mon réveil quelques minutes plus tard. Verdict : je suis enceinte. Nous avons refait la fête. Sans alcool. » Louane